Privés de Kawhi Leonard et Tony Parker, leurs deux meilleurs joueurs au premier tour, les Spurs ont pourtant corrigé les Rockets chez eux (114-75). Une démonstration de force en forme de message, alors que se profile une finale de conférence au sommet contre les Warriors.
Si on vous avait dit que ce Game 6 se finirait par 39 points d’écart dans une salle à moitié vide, vous auriez sûrement tous pensé à un blowout en règle de Rockets qui devaient impérativement gagner pour survivre. Il n’en a rien été. Même sans Kawhi Leonard (qui sera de retour au prochain match), les Spurs ont humilié leurs voisins texans dans le sillage de LaMarcus Aldridge. Avec 34 points et 12 rebonds, LA a enfin réglé la mire et accède à la première finale de conférence de sa carrière.
Ce succès de grande ampleur donne évidemment beaucoup de motifs de satisfaction à Gregg Popovich, à commencer par Jonathon Simmons. Projeté dans le cinq à la place du Klaw, il a confirmé sa bonne forme du moment en inscrivant 18 points et en se montrant solide en défense, tout comme Patty Mills et ses 14 unités du soir. Le rookie Dejounte Murray a lui noirci la feuille : en 23 minutes, il compile 11 points, 10 rebonds et 5 passes décisives, confirmant les espoirs placés en lui pour les années à venir.
Face à l’armada silver and black, les Rockets comptaient s’appuyer sur leur superstar James Harden. Problème, le barbu était déjà parti en vacances et avait envoyé son cousin au Toyota Center. Malheureusement pour lui et son équipe, ça s’est vu.
What was going on with Harden tonight? pic.twitter.com/ZmBKxnkzeS
— Bleacher Report (@BleacherReport) 12 mai 2017
Pas dans son assiette, le potentiel MVP rend une feuille de stats qui fait peine à voir. 10 points à 2/11 au tir et 6 pertes de balles, à peine compensées par ses 7 offrandes, dans une partie abrégée par ses 6 fautes personnelles. Après le match, il ne se cherchait aucune excuse :
« Tout le poids de la défaite repose sur mes épaules, j’en prends la responsabilité des deux côtés du terrain »
Ses coéquipiers ne l’ont guère aidé. Seuls Trevor Ariza (20 points) et Clint Capela (15 points, 12 rebonds, et un gros scotch sur Dejounte Murray) ont surnagé.
Fin de saison amère pour Houston et son coach Mike d’Antoni, qui en est désormais à 0 sur 5 en playoffs contre Gregg Popovich. Le technicien serbe lui, peut entrevoir de belles choses et se prendre à rêver d’un exploit contre l’ogre Golden State. Début des hostilités dimanche soir à 21h30.