Cet après-midi se tenait à Tenerife dans l’archipel des Canaries (Espagne), la conférence de presse précédant le Final Four de la Basketball Champions League ! Après Nanterre en Fiba Europe Cup, c’est Monaco qui représente la France pour décrocher un nouveau trophée européen ! Les coachs et les capitaines des équipes (Monaco, Banvit, Venise et Tenerife) se sont prêtés au jeu des questions-réponses avec les journalistes. Retour sur cette conférence de presse !
À Monaco on sait d’où l’on vient !
Ce sont les coachs qui ont ouvert le bal lors de cette conférence de presse. Côté Monaco, Zvezdan Mitrovic a d’abord tenu à rappeler le parcours de son équipe :
« Monaco revient de la troisième division française. Chaque année nous avons passé une étape. Cette année est notre première dans une compétition européenne et notre objectif n’était pas de finir aussi haut quand nous avons commencé la saison. Mais depuis le début du championnat nous travaillons dur, nous essayons d’être les meilleurs. On n’a pas de pression. On joue chaque match à un haut niveau. C’est une des clés de notre réussite cette saison »
Il s’est ensuite penché sur son adversaire, l’ancien club d’Adrien Moerman, Banvit :
« Banvit a prouvé cette saison, pas qu’en Champions League mais aussi en championnat et en coupe de Turquie (victoire contre l’Anadolu 75 à 66 et élimination de Galatasaray en demie), qu’il jouait un très bon basket. Ce n’est pas juste un compliment, tout le monde le sait. Sasa (Filipovski – coach de Banvit) fait un très bon travail, on se connaît bien. Nous avons joué deux matchs (en phase de poules), le premier en Turquie où nous avons perdu largement (79 à 65) et au retour nous gagnons de deux points (65 à 63) dans les dernières secondes et ils ratent le trois point de la victoire. »
Pour Zvezdan Mitrovic ce Final Four s’annonce plus que jamais indécis :
« Je ne peux pas dire maintenant qui est le favori. Parfois la pression est sur l’équipe qui joue à domicile. Ça peut être un plus d’évoluer devant son public mais ça peut être un désavantage. Il n’y a pas de favoris. Les deux demi-finales sont très ouvertes et comme Sasa (Filipovcski) l’a déjà dit, j’espère vraiment que les équipes ici vont montrer un basket de qualité pour les gens qui vont regarder ce Final Four »
Un capitaine qui croit en son groupe !
Après les coachs, ce sont donc les capitaines des quatre équipes qui ont pris place face à la presse. Pour Monaco c’est « l’Amiral » Amara Sy qui était présent. Tout en contrôle et détendu, l’ancien Villeurbannais reste lucide. Gagner ne se fera pas qu’avec la volonté !
« Bien sûr nous redoutons cette équipe de Banvit, car ils ont une belle équipe, ils réussissent un beau parcours en championnat, ils ont gagné la coupe de Turquie. On les a rencontrés en phase de poules, un partout donc maintenant que le meilleur gagne. Nous donnerons tout, ils en feront de même mais si nous faisons le maximum et jouons un bon basket nous n’aurons aucun regret. Ils n’ont pas qu’un seul bon joueur, on a parlé de Jordan Theodore, mais il y a l’homme assis à côté de moi (Gasper Vidmar – capitaine de l’équipe), Gediminas Orelik, Damian Kulig, donc si on joue en équipe comme nous l’avons toujours fait, on peut réussir, ensemble […] Demain nous devrons très bien défendre car à ce stade de la saison nous ne jouons que des grands matchs. Si nous voulons rapporter ce trophée nous devons être encore meilleurs, donner encore plus. Je sais qu’on peut le faire car nous sommes tous concentré sur cet objectif mais avant ça nous devons éliminer Banvit et ce ne sera pas facile »
Tout comme son coach, il revient sur le renouveau du club de la principauté. Et comme pour Mitrovic on ressent la fierté d’être arrivé jusqu’à ce Final Four :
« En trois, quatre ans, tout est allé très vite pour le club. Il y a deux ans, l’équipe évoluait en deuxième division française, donc être au Final Four est un énorme accomplissement. Si on gagne ce trophée ce sera incroyable pour notre club, pour le basket français car on n’a pas beaucoup de chance d’évoluer à ce niveau. Si on gagne on peut rentrer dans l’Histoire »
Il rend ensuite hommage au staff monégasque qui aura joué un grand rôle dans ce parcours :
« Je pense que le staff a réalisé un gros travail. Quand ils recrutent un joueur, la première chose qu’ils font est de s’intéresser à la personnalité du joueur. Ils ont créé un bon groupe et on a tous des qualités, on travaille ensemble. C’est comme une famille donc je pense que toutes ces petites choses nous ont aidés à avoir ces succès »
Une question lui est alors posée quant aux réactions de son coach lorsque celui-ci est en colère et commence à parler en serbe ou en monténégrin. Le moins que l’on puisse dire c’est que les joueurs n’ont pas besoin de traducteur !
« Tout le monde comprend ce qu’il veut dire même si on ne comprend pas la langue (rire), mais c’est sa façon de coacher, comme beaucoup le font en Serbie. On sait cependant qu’il fait ça pour nous et on passe vite à autre chose. C’est sur le moment, on le respecte beaucoup et on se respecte tous, il fait tout pour le bien de l’équipe »
Enfin, l’homme aux treize saisons en Pro A, double champion de France avec l’Asvel (2002 et 2009), double vainqueur de la Leaders Cup avec Monaco (2016 et 2017) et de la coupe de France avec l’Asvel et Le Mans (2001 et 2004) parle de son meilleur souvenir de la compétition… :
« Le match retour contre Sassari restera un moment important car à la fin de ce match nous avons réalisé que nous serions à ce Final Four. Si vous aviez demandé au début de la compétition, personne n’aurait misé sur notre présence ici donc c’est super »
… Avant de souligner que ce week-end pourrait marquer sa carrière pourtant déjà très belle :
« C’est mon premier Final Four alors que je joue professionnellement depuis 1999 donc je veux le remporter »
Pour finir, Amara Sy parle de son rôle de capitaine. Une fierté mais qui ne le met surtout pas au-dessus des autres :
« Je suis très fier d’être capitaine de cette équipe mais pour moi ça ne rajoute pas de pression. Dans notre équipe on est tous un peu capitaine. Je ne suis pas le seul capable de rappeler à l’ordre les autres. Quand je ne suis pas dans mon match, mes coéquipiers peuvent venir me voir et me dire « tu as oublié ça, tu n’as pas fait ça », on se respecte tous et c’est le plus important »
Rendez-vous demain soir (18h) pour la demi-finale de Monaco !
Et si à la fin du week-end, la Roca Team dansait avec les stars ?
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Dancing with the stars! 🕺🏾🌟#BasketballCL #FinalFour @1DBost pic.twitter.com/dq66C0KxGb— AS Monaco Basket (@ASMonaco_Basket) 27 avril 2017