Malheureusement dans l’ombre des deux anciens compères du Thunder d’OKC, James Harden et Russell Westbrook, John Wall réalise la meilleure saison de sa carrière. Washington s’est mué en un contender intéressant à l’Est alors qu’ils étaient dans les bas-fonds d’une Conférence où tout est possible.
Le joueur que l’on surnomme Jean-Mur au delà du contient américain, a pris du plomb dans le crâne cette année. Fini de pleurer sur les parquets, le meneur de Washington salive moins mais parle plus par ses actions d’éclat. Aucun doute que l’ancien Wildcat aura droit à quelques votes pour le MVP, mais pas sûr que le combat soit ici. John a les dents longues, très longues.
Une saison digne d’un maestro
Quand Marcin Gortat balançait au début de saison « on a le banc le plus dégueu de la Ligue » il ne devait sûrement pas s’attendre à un tel retournement de situation. Certes Washington s’est nettement consolidé au niveau du banc, mais l’orgueil de John Wall avait été touché, on n’abandonne pas aussi facilement quand on se plaint d’être sous-côté. Difficile quand on s’est auto-proclamé meilleur backcourt de la Ligue à côté d’un arrière teigneux et avide de prendre plus de tirs que le franchise player lui-même.
Comme il l’a déclaré dans la saison John Wall arrête de geindre et parle sur le parquet, cuir en main. Et quelle saison : 23.1 points à 45% 4.2 rebonds, 10.7 passes et 2 interceptions de moyenne. Propre. Au-delà d’une belle implication des deux côtés du terrain cette saison, John Wall a su s’imposer comme un leader respecté et respectable, l’entente Beal-Wall s’est calmée. Le duo fonctionne nettement mieux qu’au début de saison et la crise d’orgueil de Bradley Beal après avoir signé son contrat juteux. Scott Brooks, qui à son arrivée avait voulu mettre l’accent sur la défense, avait également confié :
« John peut encore progresser de quelques marches, une, deux, trois, on ne sait pas. Mais il y’a encore beaucoup de marge. »
Le message semble être bien passé pour le numéro 2 des Wizards qui est dans sa 6ème année dans la grande ligue. Impact en attaque comme en défense, véritable métronome discret mais efficace, John Wall est un des plus beaux « vrais » meneurs à voir jouer. Le dragster régale.
Un air de revanche
Blessé lors des derniers playoffs des Wizards, Wall n’avait pas pu tâter le ballon pour tenter de mener les siens à la victoire. Après une saison riche de victoires et une quatrième place un peu âpre, les Wizards se retrouvent face aux Hawks. L’envie de casser de l’aigle était bien présente dans les deux matchs, le cinq majeur s’en est donné de tout son cœur pour dérouler jusque-là. Wall a su step-up dans cette période de playoffs et tourne à 28.8 points à 47% 4.5 rebonds, 11 passes. Une belle implication qui ravit les fans de basket et de la capitale. La série n’est pas terminée que Dennis Schröder a déjà fait part de son envie de s’entraîner avec le meneur des Wizards cet été. Peu commun de dire vouloir s’entraîner avec son adversaire direct quand une série n’est toujours pas finie. Marque de respect ou les yeux plus gros que le ventre, allez savoir.
Quoiqu’il en soit Wall mérite enfin de récolter les louanges de ses comparses. Ce soir Washington a l’occasion de reprendre le contrôle face à Atlanta, l’objectif étant d’aller le plus loin possible, pour retrouver les Cleveland Cavaliers, qu’ils ont bien accroché cette saison.