Nouvelle blessure au ménisque pour Derrick Rose, sa 18e depuis 2009 où il avait souffert superficiellement du poignet le faisant ne rater qu’un match. Rose avait un avenir rempli de titres individuels et sûrement collectifs jusqu’à ce 25 avril 2012 alors qu’il tentait de défendre son titre de MVP – le plus jeune joueur de l’histoire à avoir reçu cette distinction – sous le maillot des Bulls.
Pourtant son retour après une saison blanche ne sera pas à la hauteur des espérances peut-être placées un peu hautes. Une blessure au genou qui le suivra après jusqu’à il y a quelques jours donc où en tant que Knick il termine sa saison avec un ménisque en vrac.
Si c’est un coup du sort, ce dernier n’est vraiment pas en la faveur de D.Rose qui en a vu de toutes les couleurs ces dernières années, autant physiquement que psychologiquement. Des problèmes de santé aux affaires judiciaires, il n’a cessé de faire les gros titres d’abord chez lui à Chicago puis depuis cet été à New York. Cette nouvelle vie à la Big Apple devait pour lui être un nouveau départ au sein de la Ligue, où l’association avec des joueurs de talent comme Carmelo Anthony et Kristaps Porzingis se voyait alléchante bien que lui-même ait dès le début sur-estimé celle-ci, parlant de superteam alors qu’aucun match n’avait été disputé. Cette saison devait être le renouveau d’un meneur dominant il n’y a que quelques années.
Les Incas avaient-ils prévu ce jour de 2012 ?
Rappelez-vous ces vidéos highlights spécial Derrick Rose, avec ses crossovers, ses moves sous le panier et ses tomars peu importe la défense en face. Il était capable d’enrhumer Dwyane Wade et LeBron James sur la même action, en un coup de maître pour terminer son lay-up comme si personne n’avait essayé de l’en empêcher. Ce gars faisait rêver les fans des Bulls et des belles performances : impossible d’aimer le basket américain sans avoir aimé le Rose de 2010-11. Avec 25 points tout ronds de moyenne par match cette saison-là, Rose sortait les épines pour aller défier chaque équipe chaque soir avec notamment deux pointes à 42 points contres les Spurs ou les Pacers et ses 21 autres matches avec au moins 30 points inscrits. Un seul triple-double cette année-là mais des belles envolées niveau passes comme face aux Bucks où il donnera 17 ballons décisifs. Et l’année d’avant, demandez donc à Goran Dragic s’il se souvient du Derrick Rose de l’époque, parlez lui du 22 janvier 2010, histoire de lui rafraîchir la mémoire même si le pauvre n’a ici rien demandé. Aucune pitié pour personne, Rose était phénoménal tout simplement. Capable de tout faire pour aller scorer, alors qu’il n’a jamais vraiment été adroit au tir à 3pts. Mais peu importe, si cela ne rentre pas de derrière l’arc, ça rentrera sous le panier, de la manière la plus abusée possible tant qu’à faire.
Cependant, jamais Rose n’est revenu à ce niveau, alors que toute la planète NBA n’attendait que ça. Gêné constamment par les blessures, manquant 238 matches à l’heure d’aujourd’hui, il n’avait jamais vraiment pu travailler durement pour retrouver son véritable niveau même si cette année fut un petit peu mieux malgré le désastre des Knicks, au grand regret de tout un chacun. Le problème se pose alors ici : Derrick Rose est cet été agent libre, et comme si cela ne suffisait pas, il demande un contrat maximum.
Nouveau contrat, nouvelle équipe : nouveau rôle ?
En soit, le rôle que pourrait avoir Rose dans une nouvelle franchise espérons plus stable et avec un projet qui tient la route, devrait être semblable à celui que tient Deron Williams aux Cavaliers : un meneur scoreur avec un bel impact qui peut faire mal à la défense en back-up d’un meneur solide, dirons nous médicalement parlant. Evidemment une telle idée impose un salaire revu à la baisse, donc compliqué pour lui de prendre le maximum, mais cela ne serait-il pas la meilleure solution pour un joueur beaucoup trop fragile comme meneur principal ? Quelle équipe voudrait prendre ce risque surtout après cette nouvelle blessure qui – disons-le – tombe très mal pour lui ? Aucune, à moins de littéralement péter les plombs. Faire pleuvoir les billets sur un tel joueur est beaucoup trop risqué, et une reconversion semble évidente si Rose veut rester en NBA. Il a 28 ans et sa santé ne paraît pas s’améliorer, mais des solutions existent. Imaginez juste Rose en second meneur derrière des gars comme John Wall, pourquoi pas Kyrie Irving dans un futur plus lointain ? Toutes les solutions doivent être étudiées et le front-office qui se lancera là-dedans devra tout de même bien réfléchir avant de signer.
Un tel gâchis de talent fait vraiment mal au coeur, lorsque l’on essaye d’imaginer la carrière qu’aurait pu avoir Derrick Rose sans ses blessures à répétition. Cette capacité à se sortir de n’importe quelle situation avec un tour de bras ou un jump allongé à faire pâlir les athlètes de saut en longueur nous manque. Dans tous les cas, son été s’annonce compliqué, et on souhaite à son agent du courage et de la force mental pour résister aux attaques des patrons de franchises pour tester le joueur…