On parle évidemment beaucoup de la production des joueurs sur le terrain, mais n’oublions pas l’importance des coaches dans l’impact de tel ou tel joueur. Cette saison il faut le mentionner, seuls 5 coaches actuels étaient présents avant l’été 2013 au moins : Gregg Popovich, Terry Stotts, Rick Carlisle, Erik Spoelstra et Dwane Casey. Mais depuis cette saison voir un peu plus pour certains, le temps est au beau fixe, on pense notamment à Steve Kerr, Tyronn Lue ou encore Mike D’Antoni. Cependant, il y en a d’autres pour qui l’avenir semble plus orageux, puisque le présent est déjà bien pluvieux.
Voici donc les 5 coaches potentiellement sur la sellette selon Parlons Basket, et les raisons de leur siège éjectable qui monte sérieusement en température, du moins chaud au plus bouillant :
Steve Clifford
Assistant coach depuis le tout début des années 2000, Clifford s’est enfin vu offrir une chance de mener une équipe comme il l’entend lors de la saison 2013-2014, à l’époque où Charlotte était encore Bobcats. Dès son arrivée, il emmène l’équipe en Playoffs avec un bilan tout juste au-dessus des 52% de victoires, sans pour autant passer le premier tour, ni même y gagner un match – tomber contre le Heat de LeBron James et Dwyane Wade n’aidant pas. Depuis, c’est un coup non un coup oui pour Clifford et les Hornets, le problème étant que cette saison, il semblerait que l’on se dirige vers un non assez prononcé. Pourtant cette saison avait bien commencé pour Charlotte, qui allait même titiller les Cavaliers en haut de tableau. Mais 2017 arriva, et les bonnes résolutions furent fatales. Du début de la saison à fin 2016, c’était 15 défaites pour 19 victoires. Depuis 2017, c’est un bilan catastrophique de seulement 10 victoires pour 22 défaites que les Frelons nous proposent. Même si les joueurs ont leur mot à dire, évidemment que Steve Clifford est à l’origine de cette dégringolade à la 11e place actuellement, dans une Conférence Est pourtant très mitigée.
Jeff Hornacek
Contrairement à Clifford, il n’aura fallu que trois ans comme assistant avant que Jeff Hornacek soit placé à la tête du coaching d’une équipe, commençant par les Suns, où il exécutera sa fonction plutôt dignement (58,5% de victoires en 2013-14, sa première saison) sans atteindre les Playoffs malgré tout. Les deux saisons suivantes seront dans le négatif pour lui, et depuis cet été, il est coach des Knicks. Cependant, il faut remettre les choses à leur place dès maintenant : même si Hornacek n’est pas glorieux, la pression qu’il reçoit de la part de son président Phil Jackson ne l’encourage pas à progresser, Phil le forçant à utiliser le jeu en triangle très efficace avec les Bulls des années 1990 ou les Lakers plus tard, mais beaucoup moins avec les Knicks de 2017. Cette auto-proclamée Superteam a en fait du mal à être une team tout court, avec des crises d’ego mal gérées et surtout des gros talents – Kristaps Porzingis – tellement mal exploités. Et ça, Jeff Hornacek n’y est pas pour rien. La pression sur le petit bouton rouge s’intensifie…
Nate McMillan
S’il y a certainement une équipe que l’on attendait plus forte que cela, c’est bien celle des Pacers. Après 5 ans de bons et loyaux services, Frank Vogel s’est donc vu remercié et remplacé par Nate McMillan, ex-coach de Seattle et de Portland lors de la précédente décennie. Un homme avec de l’expérience donc, connu pour ses stratégies défensives. La 6e place qu’occupe Indiana en ce moment est en réalité un peu trompe-l’œil, du fait de l’irrégularité soutenue par les copains de Paul George, mais un peu sauvée par, nous le disions, la faiblesse de la Conférence Est lorsque l’on passe sous la 5e place. Les Pacers seraient donc les moins nuls des nuls ? C’est un peu l’idée, même si cette place se voit souvent modifiée par les humeurs des équipes concernées. Et les Pacers de notre cher ami McMillan en est un parfaite exemple. Disons le franchement, sa réputation de coach défensif en prend un coup cette saison, pour combler le tout : 16e défense de la Ligue, avec 105,6 points encaissés de moyenne par match. Peu flatteur en effet. De plus, la cohésion d’équipe semble inexistante, avec un vestiaire qui ne doit pas respirer le bonheur chaque soir. Il faudra régler le problème, et le coach en est une partie.
Alvin Gentry
Malgré un changement d’effectif qui en a surpris plus d’un, Alvin Gentry reste – avec le suivant – le coach le plus mal barré de NBA. A la tête d’une équipe menée comme il peut par Anthony Davis, Gentry ne fait rien. Si on devait résumer son action sur le jeu de l’équipe, on pourrait le dire comme ça. Même si l’effectif, surtout sur le banc, est assez pauvre, il se compose aujourd’hui de Anthony Davis, supposé meilleur poste 4 de la Ligue, DeMarcus Cousins, supposé meilleur poste 5 de la Ligue, et de Jrue Holiday, un meneur qui sait mener, capable d’arroser les deux tours jumelles comme il se doit. Seulement, notre cher Alvin préfère quand même offrir les ballons importants à E’Twaun Moore, par exemple. Question choix stratégiques, on repassera. Son nom revient régulièrement dans les rumeurs, sans que jamais ça ne soit avéré, mais comme on dit, il n’y pas de fumée sans feu…
Fred Hoiberg
Début de l’été, le front-office des Bulls promettait aux fans du spacing, du shoot et de la jeunesse pour venir concurrencer les grandes écuries à travers le pays. Pour ça, on a eu le droit à Rajon Rondo et Dwyane Wade, avant d’ajouter Michael Carter-Williams, puis dernièrement on a vu partir Taj Gibson et Doug McDermott. Chicago vit une période atroce pour son histoire basket. La franchise multi-championne avec le plus célèbre numéro 23 accroché au plafond de sa salle se voit couler dans les bas fonds du ridicule, qui heureusement ne tue pas. Preuve en est cette piètre performance face aux Celtics dimanche soir, parfaite image de cette saison sans queue ni tête de la part des Bulls. Et Fred Hoiberg en est sûrement le principal responsable. Les joueurs se tirent la bourre sur les réseaux sociaux, se répondent par interviews interposées et s’apprécient moyen sur le terrain, sans que cela n’interpelle le coach des Bulls depuis 2 ans, venu de NCAA sans passer par la case assistant en NBA. Tout est à refaire dans l’Illinois, et ça passera aussi par Hoiberg, en espérant toucher aussi le haut du panier au sein de la franchise, parce que ça ne doit plus durer.
Seulement un coach de l’Ouest se trouve dans ce classement, nouvelle preuve de cette faiblesse à l’Est. Attention quand même, Brad Stevens ou encore Scott Brooks tendent à candidater pour le titre de Coach de l’Année, ce qui n’est pas rien.