Ce n’est plus nouveau, Charlotte peine cette saison. Malgré une Conférence Est assez hétérogène où on a pu voir une équipe passer de troisième à septième en une nuit, les Hornets n’ont pas réussi à se conforter dans une position avantageuse pour les playoffs. On en oublierait presque qu’au début de saison ils fanfaronnaient en troisième place. Mais la fanfare fut de courte durée.
Actuellement onzième de la Conférence, juste devant les Knicks, les Hornets affichent un bilan de 28-36. A trois victoires de l’actuel huitième, Chicago, les hommes de Steve Clifford peuvent encore le faire. Mais cela paraît déjà acté.
Pourtant, même si certains départs ont impacté la mécanique, l’effectif dispose de pièces intéressantes. Cette année Charlotte ne sait pas, n’a pas su renouveler la bonne saison qu’elle a réalisé l’année passée. La prolongation de Nicolas Batum disait long sur la confiance des dirigeants à son égard, mais pouvait-elle également se traduire par une frustration ?
Oui, au-délà du montant du contrat signé par le Frenchie, c’est plus le reflet d’un marché peu séduisant, un manque d’attractivité pour le recrutement. Certes, Charlotte a perdu au change dans le marché de l’intersaison, mais c’est aussi de cette manière que de nouveaux potentiels émergent. A l’image d’un Frank Kaminsky qui profite des postes vacants pour apporter plus de scoring en sortie de banc.
Si les autres pièces perdent en intensité et statistiques, l’équipe est vouée à la dégringolade. Marvin Williams peine à décoller franchement et Michael Kidd Gilchrist possède toujours des lacunes incroyables sur le plan offensif. Pour ce qui est de l’italien Marco Belinelli, il n’a en aucun cas été capable de remplacer le vide qu’a causé le départ de Jeremy Lin. Les Hornets ne peuvent pas et ne doivent pas se reposer sur leurs deux plus gros atouts que sont Kemba Walker et Nicolas Batum…
Les équipes concurrentielles sont-elles plus fortes ? La réponse est non. Une équipe qui a terminé l’année passée par une qualification pour les Playoffs, dont le noyau principal est resté intact, est supposée tenir des certains standards de jeu. En confrontation directe pour le huitième spot, difficile de croire que les opposants sont avantagés. Milwaukee, qu’on devrait renommer le Giannis Basket Club étant donné que la liste de l’infirmerie devient aussi longue que ses bras, ne dispose pas d’avantages face aux Hornets. Les Bulls, dont la saison ressemble au mois de mars tellement ils sont capables de faire la pluie et le beau temps en même temps, c’est plus la guerre de quelle équipe sera la « moins pire ». Il n’y a que le Heat sous la coupe d’un Erik Spoelstra, qui a su transformer Dion Waiters en ClutchMan et donner de l’existence à des seconds couteaux, qui mérite d’aller en playoffs.
Attention à ne pas s’y méprendre, les Hornets en aucun cas ne méritent les playoffs, néanmoins la franchise ne peut pas se satisfaire d’en voir la couleur tous les 36 du mois. Pour ce qui est du calendrier de Charlotte, il reste 17 matchs, dont 10 risquent d’être compliqués notamment avec de gros enjeux (Milwaukee, Boston, Indiana, Chicago, Denver…).
Certains seront à la maison, qui sait avec une bonne étoile… Autant dire qu’on a plus de chance de revoir un meme de Jordan en larmes que de voir des Hornets prendre avec facilité le spot 8. Il faut quand même mettre ses dernières forces dans la bataille, à la manière des Brooklyn Nets qui avaient réussi à accrocher les playoffs. « Sur un malentendu ça peut marcher … » Sinon, Monsieur Clifford ira sûrement chercher son chèque à la comptabilité…