La Roca Team après s’être imposée l’année dernière, a fait coup-double cette après midi avec un succès contre l’ASVEL (91-95).
L’avant-match :
Au terme d’un weekend où s’affrontaient les 8 meilleures équipes de ProA actuelles à Disneyland, on retrouvait en finale l’ASVEL et Monaco. En démonstration face à l’Elan Béarnais (94-80) en demies et très solide face à Chalon en quarts de finale (80-62), l’ASVEL arrivait avec de sérieux arguments ; proposant notamment un jeu des plus agréables et collectif. Monaco plus ronronnant, avait quant à lui éliminé non sans mal Gravelines en quarts de finale puis Nanterre en demies, grâce à sa profondeur de banc et l’expérience de ses cadres. Tenante du titre, la Roca Team espérait faire le doublé en cette fin d’après-midi.
La rencontre :
D’entrée sur la première possession, Monaco tente d’imposer une défense étouffante à la Green Team. Mais les Villeurbannais ne sont pas impressionnés ; et c’est Walter Hodge, énorme la veille face à Pau, qui allume une première mèche de loin. DeMarcus Nelson, dans la foulée, fait parler son physique dans le trafic face à Nik Caller-Medley avec un and one (0-6, 2e). Dominatrice, l’ASVEL impose sa loi sur le parquet. Zvedan Mitrovic est bien obligé de prendre un temps mort pour couper le jeu. A l’image de Dee Bost qui ne cesse de parler aux arbitres, les Monégasques sont nerveux. En face, le jeu de passe des hommes de JD Jackson fait merveille, et Hodge sur le back door finit tranquillement (8-15, 5e). Face à son ancienne équipe Adrian Uter est adroit de loin, d’autant plus que Nikola Dragovic l’imite dans la foulée (12-21, 7e). Si Monaco peine à se frayer un chemin jusqu’au cercle et s’en remet à des exploits, les Villeurbannais eux attaquent les espaces et cherchent le coéquipier ouvert. Bandja Sy est ainsi démarqué par Nelson dans le corner : le petit frère d’Amara ne se fait pas prier pour creuser l’écart (14-24, 8e). Jamal Shuler aura beau s’employer, après 10 minutes l’ASVEL est devant (19-28).
Cette affiche XXL tient toutes ses promesses, et le duel va petit-à-petit devenir de plus en plus serré. Monaco, sous l’impulsion de Bost retrouve un peu de réussite et revient non loin (28-30, 12e). Si Nelson possède un volume terrible et noircit toutes les cases statistiques (17 points 7 rebonds et 6 passes au final !), Monaco monte en régime comme le montre cette banderille de loin de Shuler (33-32, 14e). Pourtant dans les standards d’un match très offensif, les deux équipes vont voir la réussite les fuir pendant quelques minutes. Une des stars de la base arrière monégasque en la personne de Shuler (15 points en 16 min à ce moment) fait mal avec ses pénétrations et punit Villeurbanne sur la ligne des lancers (43-40, 37e). JD Jackson est obligé de prendre un temps-mort. Les réglages effectués par le technicien franco-canadien vont être payants… Trenton Meacham inscrit par la suite 5 points en 30s, et permet à son équipe de virer en tête à la pause (46-48, 20e).
Le mano à mano entre les deux équipes va se poursuivre… Billy Ouattara tout en puissance avec deux feintes s’impose en bas (55-55, 24e). Derrière Bost envoie une banderille de loin et porte son compteur personnel à 15 points (58-57, 25e). L’ASVEL ne lâche pas, à l’image de Hodge qui fait étal de toute sa palette personnelle. Le meneur américain envoie un step back de toute beauté en bout de possession (60-61, 26e). La circulation de balle de l’ASVEL est magnifique, et Dragovic fait parler la précision de son poignet à longue distance (60-67, 27e). Monaco, à la peine, vit sur les rebonds offensifs (64-67, 28e). A force de râler sur les arbitres, Bost finit par prendre une technique. Plus pragmatiques, les Villeurbannais gardent la tête à l’orée de 10 dernières minutes qui s’annoncent explosives (70-66).
Sergii Gladyr entame les 10 dernières minutes avec un panier primé. Dans la foulée, Zach Wright fait parler sa vista avec une passe dans le dos que convertit tranquillement ce même Gladyr (71-70, 31e). Villeurbanne peine à trouver des réponses à cela, mais Meacham, en métronome, va réveiller son équipe d’un panier de loin (75-75, 32e). Derrière, on retrouve ce qui fait basculer ce match : après avoir obtenu 3 lancers qu’il convertit, Gladyr en bon shooteur fou va planter la bagatelle de 3 paniers à 3 points en un peu plus de 2 min, inscrivant au passage son 17ème point en 5 minutes ! (87-79, 35e). Dans les cordes, la Green Team tentera bien un retour express : dans le money-time, Bost craque un peu aux lancers et rate ses deux tirs, contrairement à Hodge (93-91, 39e). Avec 15 secondes à jouer et deux points d’écart, on se dit que tout est encore possible même si Monaco, avec la balle, est en ballotage favorable. Le capitaine Amara Sy ne tremblera pas sur la ligne des lancers avec un 2/2… Meacham rate son premier panier à 3 points de la compétition et la Roca Team s’impose, au terme d’un match qui a tenu toutes ses promesses (95-91).
Le débrief :
Les deux meilleures équipes actuelles de ProA nous ont livré une rencontre de haute volée. Le champion en titre a été bousculé, et et les Monégasques s’en sont remis à leur artilleur en chef Sergii Gladyr (qui a inscrit les 17 premiers points de Monaco dans le dernier quart-temps) pour forcer la décision.
« On a été poussés dans nos retranchements tout au long de cette Leaders Cup et on a trouvé les ressources pour l’emporter »
concèdera Billy Ouatarra aux micros de SFR Sports.
Villeurbanne, qui a shooté à plus de 50% de réussite n’a pas grand chose à se reprocher, si ce n’est que d’avoir laissé Gladyr s’enflammer. Les hommes de JD Jackson n’ont pas de regrets à avoir ce soir tant ils ont encore joué un basket très attrayant. La Roca Team était juste une nouvelle fois trop forte.
POINTS | REBONDS | PASSES DÉCISIVES | ÉVALUATION |
---|---|---|---|
22 (6-7 85.7%) | 1 | 0 | 23 |