Edit (à 0h48 le 10 février) : l’IRM indique malheureusement une rupture des ligaments croisés au genou gauche, c’est donc 12 mois de convalescence à nouveau pour Jabari Parker.
Cette nuit, lors du match entre les Bucks et le Heat, soldé par une 12e victoire de rang de ces derniers, nous avons pu assisté avec effroi à une scène désagréable : Jabari Parker sort sur blessure au milieu du 3e quart-temps après une pénétration, avec pour cause son genou gauche, le même qu’il y a 2 ans déjà contre les Suns. Tout de suite, les souvenirs déplaisants refont surface, accompagnant la douleur lisible sur le visage du joueur de 21 ans seulement et déjà dans sa 3e année dans la Ligue.
Si Giannis Antetokounmpo a vu cette saison sa progression exploser au point d’être le favori au titre de Most Improve Player 2017, le cas Jabari Parker n’est pas à prendre à la légère. Son apport est indéniable dans cette équipe des Bucks qui semble voir le bout du tunnel grâce à ces deux gars-là. La relation entre les deux joueurs sur et en dehors du terrain semble forte : même âge, même équipe, Giannis nous indiquait même il y a quelques semaines maintenant qu’ils étaient voisins. Beaucoup de choses donc se passent entre ces deux joueurs qui évoluent à des vitesses phénoménales et parallèlement l’un et l’autre, semblant s’épauler plus que se défier.
Pourtant, la différence se trouve peut-être dans le nombre de visites à l’infirmerie de Milwaukee. Certes, The Greek Freak tient une année de plus en NBA que son coéquipier, mais la différence de matches joués est assez éloquente :
- Depuis 2014-15, Jabari Parker a foulé 152 fois les parquets.
- Depuis 2013-14, Giannis Antetokounmpo était 288 fois présent sur le terrain ne serait-ce qu’une minute.
136 matches de différence entre les deux joueurs, soit une saison de 82 matches qui se voit complétée de 54 matches. Cela s’explique évidemment par l’absence longue durée de Parker, qui a connu une des plus embêtantes blessures pour un basketteur : rupture des ligaments croisés. Du 14 décembre 2014 au 4 novembre 2015, le natif de Chicago ne jouera pas un seul match à cause de sa rééducation longue et éprouvante. S’il est revenu meilleur? La réponse est oui. Même si sa saison rookie ne se compose que de 25 matches et donc peu représentative, sa saison sophomore se termine avec des statistiques flatteuses : 76 matches joués pour 72 en tant que titulaire, 31,7 minutes de jeu, 14,1 points, 5,2 rebonds et 49,3% au shoot (presque 12 tirs tentés par match).
Alors que nous le pensions libéré de ses maux, ou en tout cas d’une bonne partie, le sort semble frapper encore Jabari, et au même endroit. Comme dit précédemment, c’est donc lors d’une prise de contact sur son vis-à-vis pour tenter de s’approcher du cercle que Jabari Parker a vu son genou refaire des siennes, le laissant au sol quelques instants, et le forçant ensuite à se relever en boitant, aidé par certains de ces coéquipiers pour rentrer au vestiaire. Triste image que celle-là pour un joueur qui représente très probablement le futur de sa franchise avec son pote grec. Si l’IRM n’a pas encore donné son résultat et que les fans des Bucks serrent les dents et croisent les doigts pour que cela ne soit « que » une entorse, le front-office doit lui se demander comment continuer à monter les fondations d’une équipe qui renaît sans un de ses piliers. Et pour cause, cette saison, le Cerf tourne à 20,1 points, 6,1 rebonds, 2,8 passes et 49% au tir, en jouant 33,9 minutes de jeu en moyenne par rencontre. C’est donc un scoreur et shooteur important que les Bucks perdent pour – on l’espère – le moins de temps de possible.
Alors faisons comme les fans, serrons les dents, et souhaitons une banale blessure pour un joueur important pour son équipe, mais aussi pour l’évolution de la NBA dans son entièreté : Jabari Parker a une belle et longue carrière qui l’attend.