Menant quasiment de bout en bout cette rencontre, Orléans a su gérer le retour de la JDA pour s’imposer (78-84).
L’avant match :
Pour le compte de la 16ème journée de proA, Dijon recevait Orléans dans une rencontre décisive du bas de tableau. Alors que Pierre Vincent a été mis à pied la semaine passée, Thomas Drouot, son assistant qui le remplace au pied levé, se présente en Bourgogne avec seulement huit joueurs professionnels aptes. Les absences de Antoine Eïto, Marcellus Sommerville et Kyle McAlarney se font ressentir puisque l’OLB, qui présente le même bilan que la JDA (5 victoires et 10 défaites), restait sur deux défaites dont une très lourde à domicile face au leader monégasque (61-86). Malheur donc ce soir au vaincu dans ce match de la peur.
La rencontre :
Le début de match est extrêmement brouillon, l’enjeu prenant le pas sur le jeu. La JDA enchaîne 3 échecs au tir de rang, et Orléans est à peine plus en verve. Toutefois c’est Micah Downs qui ouvre le score à mi-distance pour les visiteurs (0-2, 2e). Isaiah Miles stoppe la série d’échecs des Bourguignons avec un and one ligne de fond… imité par un autre and one de Ryan Brooks dans la foulée (5-5, 3e). Downs porte seul l’OLB : l’ailier américain artille à 3 points de toute parts et même avec la planche… (7-13, 6e). Le temps mort pris pas Laurent Legname sera inutile… Orléans continue son festival à l’image de Downs qui ne rate rien, inscrivant au passage son 16 ème point devant des spectateurs Dijonnais désabusés. Déjà, quelques sifflets tombent pour sanctionner une équipe locale qui joue son plus mauvais basket dans un match couperet. En face, Orléans en veut beaucoup plus comme en témoigne cette claquette au buzzer de Jonathan Kazadi (12-24, 10e).
La Jeanne continue de manquer ses tirs ouverts, tandis que l’OLB sans être brillant, fait circuler la balle de façon cohérente et permet de libérer des espaces… L’ancien Dijonnais Kevin Dinal en profite pour se montrer incisif, se jouant facilement d’un Johan Passave-Ducteil aux abonnés absents. L’écart devient très conséquent après un and one de Verdell Jones (14-31, 13e). Ne pouvant pas faire pire que ce qu’elle propose jusque-là, la JDA va revenir de nulle part. Axel Julien par deux fois derrière la ligne des 6m75 va d’abord réveiller le Palais des Sports (20-31, 15e). Puis, resserrant les rangs en défense, les locaux vont s’approcher à hauteur des Orléanais grâce à de nombreuses contre-attaques (27-31, 16e). Mais l’OLB trouve en Jones et Kazadi de parfaits lieutenants à Downs afin de garder de l’avance. À la pause, le coup est pour le moment parfait pour des Orléanais qui, sans être géniaux, sont juste plus appliqués et combatifs que les locaux (35-40, 20e).
Au retour des vestiaires, Dijon semble un temps en mesure de passer devant et de prendre les commandes de la rencontre. Keaton Grant montre enfin ses qualités, l’arrière intercepte et monte au dunk (39-40, 22e). Orléans est dans le dur mais va vite se relancer. Passave-Ducteil a beau marquer dans la raquette, ses absences répétées au rebond et en défense de l’autre côté coûtent cher aux locaux qui se font massacrer dans la peinture (22 rebonds contre 46 au final !). D’autant plus qu’une antisportive très sévère est sifflée contre Dijon. Celle-ci relance l’OLB (48-51, 25e). Orléans en profite pour remettre un coup d’accélérateur dans la foulée, se jouant des errances défensives Bourguignonnes. Downs claque un dunk et provoque le temps-mort de Legname (50-55, 26e). Malgré une cheville touchée, Miles est le meilleur Dijonnais et permet avec l’aide de David Holston de revenir de nouveau. Toutefois, à 10 minutes du terme, Orléans est toujours devant grâce à son efficacité offensive (58-60, 30e).
Le match devient de plus en plus irrespirable dans les travées d’un Palais des Sports plutôt très clairsemé ce soir. Orléans trouve de la réussite dans les moments-clés à l’image de ce 3 points de Kazadi, quoi que rendu par Julien dans la foulée (65-68, 34e). Ce même Julien trouve dans le corner Miles pour un énorme panier à 3 points avec la faute (69-68, 35e). Mais les carences dans la raquette vont coûter cher aux Dijonnais : Abdel Kader Sylla inscrit 2 paniers de rang et remet en selle son équipe (69-74, 35e). En face, Dijon ne met plus un tir, et il faut un temps-mort de Legname pour dessiner un système libérant Grant à 3 points (72-74, 36e). De nouveau, la réussite va fuir les locaux, à l’image de Brooks et Holston qui font preuve d’une maladresse extrême de loin (3/14 cumulé !). Orléans au contraire ne tremble pas pour mettre les shoots qui comptent dans le money-time. Jones est clutch et rentre un tir à 5 mètres ô combien difficile et important pour les Orléannais (76-80, 38e). Les arbitres décident de s’y mettre, refusant un panier à Jacques Alingué, arguant que la balle était au dessus du cylindre et en phase descendante… L’OLB en face est plus pragmatique et garde la tête froide, à l’image de Downs qui tue tout espoirs de remontée des locaux avec un panier dans la raquette. Plus solide et réalisant 4 quart-temps de bonne facture, Orléans signe là une victoire référence sur le parquet de Dijon, un concurrent direct pour le maintien (76-84).
Le débrief :
Courant après le score une grande partie de la rencontre, la JDA a payé cash son très mauvais début de match (14-31, 13e). Malgré un retour au courage, les Dijonnais ont une nouvelle fois cédé en fin de partie. Dominatrice aux rebonds et bien plus en réussite que son adversaire, Orléans signe là une victoire fondatrice face à un concurrent direct. L’OLB a su résister au retour de Dijon, tout en gérant parfaitement le money-time avec des gros tirs réussis, et ce malgré un effectif décimé.
Le MVP : Micah Downs
Auteur de 16 points au premier quart-temps, l’ailier américain a fait étal de son talent tout au long de cette rencontre, finissant à 22 points, 8 rebonds et 3 passes décisives pour 24 d’évaluation.