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STEPHEN CURRY FOR THREE… BAAAANG.
DAMIAN LILLARD… FROM WAYYY DOWN TOWN
Ces phrases, aussi inconcevables que cela aurait pu paraitre il y a quelques années, sont devenues monnaie courante dans le basketball moderne.
Il y a des années, les génies Magic Johnson et Larry Bird révolutionnaient la ligue, la sauvant d’une perte d’audience dont elle ne se serait pas relevée. Leur rivalité ouvrait la voie pour l’avènement de The Airness quelques années plus tard. Cependant, même si ces joueurs ont propulsé la ligue vers « l’âge d’or » de la NBA, il est impressionnant de noter à quel point le basket de cette époque est différent de ce que nous observons soir après soir.
Dans le début des années 1980, la ligue subissait certains changements, devenant plus physique, plus solide, avec une augmentation des contacts aussi bien en fréquence qu’en agression. Mais aucun changement ne fût aussi difficile en terme d’adaptation – aussi bien pour les joueurs que pour les coaches – que l’introduction de la ligne à 3 points.
Lors de la saison 1979-1980 et pour la première fois, tous les tirs d’une distance de 7m23 et plus (23.9 feet) recevaient ce fameux point supplémentaire.
L’année précédente, les 22 équipes de cette époque (BRING BACK THE SUPERSONICS) jouaient déjà à un rythme très impressionnant. La moyenne de point par équipe était de 110.3 par match (A titre de comparaison, la moyenne 2015-2016 était de 102.7) avec un rythme moyen de 106 possessions/48 minutes (95.8 la saison dernière).
L’addition de la ligne à 3pts était une expérience destinée à voir comment réagiraient les stars de cette époque face à une nouvelle manière de scorer et qui devait les pousser à écarter le jeu les années suivantes.
Lors de la saison d’introduction, seulement 5003 tirs à trois points furent tirés, soit 2.8 tentatives par match à travers les 22 équipes. Globalement, cette innovation fut purement ignorée, considérée plus comme une fantaisie que pour les avantages qu’elle apportait. 5 ans plus tard (1984-1985) le pic de la rivalité Magic-Bird, les équipes et les coaches tentaient énormément de nouvelles choses pour tenter de rivaliser avec les Lakers et les Celtics, mais même là, l’idée de prendre des tirs à 3 points dans des systèmes up-tempo ne semblait pas très attirante.
Les joueurs étaient toujours timides from downtown et le nombre de 3points tentés passa à 5917. Cette timidité était sans doute liée au faible niveau général avec un pourcentage moyen de 28.2%.
Comparez cette époque à celle que nous vivons, 30 ans plus tard, mélangez le tout avec un peu de sucre, des épices, de buzzer beater et des tas de bonnes choses et on obtient les super nanas « La NBA c’était mieux avant » de la part de Thomas, Robertson & autres. Charles Barkley s’est même attiré bon nombre de critiques en appelant ce type de basket « Girly Basketball ».
Un tir plus difficile et nécessitant plus d’entraînement tout en offrant plus de spacing est moins respecté par les stars d’hier. Jealousy anyone ?
Outre l’aspect purement basketball, cette nouvelle ère de basket aide particulièrement au niveau de la popularité, réduisant chaque année l’écart avec la NFL pour une raison simple. Le rythme augmente et le spacing aussi. Dans les années 70/80, le rythme était plus élevé mais l’aspect esthétique était négligé, ceci étant dû au spacing beaucoup moins présent. Dans les années 2000 et avec les formations des Big 3 de Boston & Miami, le nombre de tirs extérieurs augmentait mais le tempo était plus lent (seulement 8 équipes étaient au-dessus de 94 possessions par match en 2009-2010 quand TOUTES les équipes l’étaient en 84-85)
Jamais auparavant la ligue n’avait allié spacing et rythme rapide. Jusqu’à maintenant.
Sur les 8 dernières saisons en plus de l’accélération du rythme, un énorme pic au niveau des tirs à 3pts tentés :
Basé sur ce que l’on voit depuis le 25 octobre, la ligue devrait exploser le record de 3pts de l’année dernière avec presque 7000 tirs.
Ce mouvement est uniquement possible car toutes les équipes adhèrent à ce nouveau style – excepté les Chicago Bulls, dernier en tentative de 3pts et en pourcentage (30.7%) Pourtant Dwyane Wade était censé…
Les leaders de ce mouvement sont les Rockets (qui ont battu le record de 3pts tentés – 61 – et réussis – 24 !!! – il y a 10 jours), les Warriors, les Blazers et les Cavaliers (la moitié d’entre eux surement pris par J.R Smith).
Bien que cette nouvelle NBA soit liée à une cadence générale, on peut facilement noter que les premiers pics sont en relation avec les drafts de Stephen Curry et Klay Thompson, principaux soldats de cette révolution.
Evidemment ce n’est pas le seul facteur : Les big men 2.0 sont de bons snipers (Marc Gasol à 43%, DeMarcus Cousins et son game winner à 3pts face aux Sixers de Embiid à 40% derrière la ligne…)
La disparition des « long-two » est aussi un facteur déterminant, les joueurs préférant reculer quitte à rater. Seuls des joueurs comme DeRozan en font encore leur force.
Le concept de « Moreyball » consiste en la suppression du mid-range pour se concentrer sur les layups et les 3 points, se basant sur des statistiques analytiques.
Les vieux de la vieille répondront que le sport ce n’est pas uniquement les statistiques.
Les meilleures équipes seront donc celles qui trouvent un bon équilibre entre les deux. Les Spurs par exemple sont 4ème de la ligue au mid-range (43%) et 3ème de derrière la ligne (39.6%).
La NBA est de plus en plus complexe, mais c’est ce que nous voulons et ce que nous aimons.
Et si vous pensez que l’ère des tirs de loin touche à sa fin, attendez que les frères Ball arrivent en NBA.
Did this mf start the game with a pull-up from half-court? pic.twitter.com/CC0GNKEQf1
— SIDE DREAMS (@SIDEDREAMS) 17 décembre 2016
Mais leur famille c’est vraiment n’importe quoi tema LaMelo Ball il fait quoi.. quand les 3 ils vont être en NBA.. pic.twitter.com/uK95QlLu0L
— Sam (@Fadewade) 27 décembre 2016
