En déplacement à Dijon, Monaco s’est imposé sans trop de problèmes et avec la manière (58-84).
L’avant-match :
Presque en perdition avec 4 défaites de rang et 6 sur les 8 derniers matchs, la JDA recevait le leader monégasque, surpris à domicile par le Paris Levallois lors de la précédente journée mais toujours premier du classement avec 9 victoires pour 2 défaites. Les Dijonnais se devaient de relever la tête le plus rapidement possible sous peine de voir la Leaders Cup s’envoler et la zone rouge se rapprocher, tandis que Monaco était en recherche d’un 10 ème succès cette saison.
La rencontre :
D’entrée, l’impact du géant John Bryant se fait sentir avec 2 échecs des locaux dans la peinture. Le capitaine Amara Sy apprend le métier à Isaiah Miles au poste bas (2-5, 2e). Ryan Brooks agresse la défense monégasque et va au and one pour ce qui est déjà son 5ème point (7-7, 3e). Les deux équipes de rendent coup pour coup sans vraiment mettre de l’intensité en défense. Si Keaton Grant rentre un petit jump shot pour son 7ème point, Sergii Gladyr le shooteur fou Ukrainien n’est pas en reste (15-16, 8e). Monaco finit mieux le quart-temps sur 4-0, avec des arbitres qui sifflent à contre-temps et pas de façon impartiale (15-20, 10e).
Souffrant d’un manque criant de réussite au tir, la JDA tente de se battre sur tous les ballons en ce début de second quart-temps. Le Palais des Sports se lève après une grosse séquence défensive de David Holston qui aboutit sur un lay-up de Brooks, qui mettra deux lancers peu après (19-20, 13e). Puis le trou noir. Monaco infligera un 19-6 cinglant en 7 minutes. D’abord par des petites erreurs stupides qui gomment les efforts des locaux. Puis par la réussite des hommes du Rocher. Dee Bost sanctionne à longue distance (19-25, 11e). Dijon continue de ne rien mettre en attaque et de s’oublier en défense aux mauvais moments. L’écart se creuse après un dunk baseline de Paul Rigot (21-31, 17e). Si en plus Sy met un fadeaway avec une main dans le visage à 0 degrés et Zach Wright une prière à 10m de la cible… La note est salée à la pause pour des locaux qui ne maîtrisent pas grand chose (26-39, 20e).
Côté monégasque la marque se répartit tellement bien que 9 joueurs sur 10 entrés en jeu ont marqué ! Symbole de l’immobilisme dijonnais dans la peinture Bangaly Fofana claque un dunk en toute quiétude (26-44, 22e). Le seul Brooks empêche la JDA de sombrer totalement avec 4 points de rang. Mais Dijon ne défend pas et est puni logiquement, par le biais du bras de Yakouba Ouattara cette fois (30-50, 24e). Holston se réveille enfin en attaque mais c’est trop peu pour espérer quoi que ce soit. D’autant plus que Ouattara décide de frapper de nouveau derrière la ligne des 6m75 (32-53, 24e). Le Palais des Sports n’a que de rares actions locales à se mettre sous la dent, comme ce spin move de Axel Julien (36-58, 27e). Brooks à 3 points peu de temps après fait aussi un peu de bien (41-58, 28e). Si la JDA est passée en defense de zone, cela ne change pas grand chose à l’écart qui est toujours aussi conséquent à l’orée du dernier quart-temps (43-59, 30e).
Avec une zone press et un semblant de réussite à l’intérieur, Dijon va amorcer un retour. Jacques Alingue envoie un petit tir à 5 mètres qui réveille toute une salle (47-59, 31e). Chaque action monégasque se déroule sous la bronca du public. Monaco un peu bousculé, va alors réagir parfaitement comme tout bon leader qui se respecte. Bost d’un petit jump shot qui fait mal et Bryant d’un panier primé assassin (47-64, 32e). C’est ensuite le tour de Julien de faire douter Monaco avec 4 pts d’affilée et une presse tout terrain qui étouffe la Roca Team. Mais une nouvelle fois, les visiteurs vont trouver les hommes providentiels pour se remettre en selle. Gladyr froid comme une lame à 0 degrés dégaine à longue distance, imité 30s plus tard par Wright (53-72, 35e). Cette fois-ci, la messe semble dite pour la JDA face à des monégasques qui récitent leur partition comme du papier à musique. Bost jette la balle en bout de possession à 9 mètres, et ça tombe dedans avec l’aide de la planche. Le score est lourd mais logique au terme des 40 minutes (58-84).
Le debrief :
Monaco aura vraiment tout fait à la JDA ce soir : alternance intérieur /extérieur, tirs de hauts niveau, défense agressive. Avec 10 joueurs inscrivant au moins un panier, la Roca Team a écrasé une Jeanne qui n’aura résisté pas bien longtemps. Dijon a fait illusion le temps de 13 minutes, puis s’est ensuite complètement écroulé face à l’armada monégasque, pourtant orpheline de Jamal Shuler et Brandon Davies. La dernière défaite de plus de 25 points à domicile de la JDA remonte à un soir de juin 2010 face à l’ASVEL (57-85). Cette année là, la JDA était descendue en proB. C’est dire la claque qu’a pris Dijon ce soir face à Monaco.