Les Clippers ont commencé l’année en pleine forme, avec un jeu agréable à regarder des deux côtés du terrain. Implication, défense, jeu collectif, cohésion sont les maîtres mots de cette équipe sur ce mois de novembre qui vient de s’achever. De belles performances aux quatre coins du pays ont pu être admirées par tous les fans de NBA et de beau basketball. Maintenant, si on se concentre un petit peu plus sur un poste qui demande polyvalence, puissance et dextérité, capacité à écarter le jeu et à déstabiliser la défense adverse, c’est-à-dire le poste 4, on peut y voir quelques noms sympathiques qui ressortent. Le débat peut être ouvert s’il s’agit de savoir qui est vraiment le meilleur ailier fort de la Ligue.
Anthony Davis? C’est du lourd. Draymond Green? Une bague presque deux au doigt, ça se discute. Paul Millsap? Le Faucon de Géorgie trois fois All-Star a son mot à dire. Kevin Love? Les jeunes Kristaps Porzingis et Karl-Anthony Towns? Le moins jeune Dirk Nowitzki? Plein de noms peuvent être cités parmi les joueurs les plus performants au poste en ce moment, bien que l’Allemand soit désavantagé à cause d’une blessure. Mais qu’en est-il de Blake Griffin?
Le numéro 32 des Clippers peut lui aussi s’imposer parmi ces noms là, évidemment. Mais peut-il aller chercher le monstre qu’est Anthony Davis cette saison? Quelle est sa marge de progression?
Immense. Niveau chiffres, Blake reste constant, peut-être un peu en baisse cette saison, mais il reste 62 matchs à jouer cependant. Contrairement à Anthony Davis, Griffin est bien entouré, avec des ballons reçus souvent là où il faut et quand il faut. Mais sur le terrain, dans ce qu’on ne voit pas forcément avec ces chiffres, Blake est un autre homme que celui qu’on a connu assassin en début de carrière, prêt à monter sur les grands pour leur faire comprendre que tenter un contre est inutile lorsqu’il s’envole pour défoncer le cercle. Un autre homme oui. En début de saison, nous pouvions le voir s’entraîner avec le nouveau retraité Kevin Garnett, une référence donc. Griffin élargit sa palette offensive, tente de nouvelles choses, et souvent ça marche. Plus les années passent, plus il développe son jeu, gagne en maturité et aide son équipe à gagner des matchs, ce qu’ils font très bien cette saison (15 victoires pour 5 défaites).
Si on le compare encore à Anthony Davis qui affole les compteurs en ce moment, on voit que Griffin a encore quelques petites choses à apprendre, à modifier – non pas que Davis n’ait aucun défaut – mais il est sur la bonne voie. C’est un joueur avec un potentiel A+ pour les gamers, une apogée pas encore atteinte à 27 ans. Le débat reste ouvert évidemment, mais Blake Griffin peut clairement avoir son nom parmi les plus grands joueurs à ce poste, au même titre que le plus célèbre mono-sourcil au monde.
Ces lignes ne vous apprennent pas que Blake Griffin est un bon joueur. Un fan même de première heure peut s’en rendre compte. Ces lignes permettent juste de mettre en lumière peut-être des facettes du joueur que l’on ne voit pas dans des lignes de statistiques. Vous avez le droit de penser que Blake ne peut plus progresser, mais la question peut se poser quant à voir son travail et son investissement ces derniers temps pour sa franchise de Los Angeles. On dit souvent que l’âge d’or du baksetteur se trouve à 28 ans, we’ll see.