Déjà 11 matchs joués pour les Clippers de Los Angeles, et seulement une défaite de 2 petits points face au Thunder pour le moment. C’est probablement l’effectif le moins modifié après l’été mouvementé en NBA. Les piliers sont toujours là, et le banc est à peine modifié, gage de satisfaction venant du front office. Il y a 6 ans, les Clippers commençaient la saison avec 1 seule victoire pour 10 défaites lors des 11 premiers matchs de la saison. Que s’est-il passé depuis?
C’est en 2011 que tout commence, lorsque Chris Paul quitte la Nouvelle-Orléans pour poser ses valises au Staples Center, rejoignant DeAndre Jordan présent depuis 2008 et Blake Griffin depuis 2010. Jamal Crawford arrivera en 2012 et JJ Redick en 2013 pour compléter ce quinté gagnant. Voilà le socle de cette équipe californienne. C’est simple, depuis l’arrivée de CP3 dans les rangs, les Clippers jouent les Playoffs chaque saison, bien que ne dépassant pas les demi-finales de Conférence Ouest. Le changement de coach en 2013, passant de Vinny Del Negro à Doc Rivers n’influencera pas tant que ça le bilan final : depuis 5 saisons, les Clippers gagnent en moyenne 52,4 matchs (le total dépasse 53 victoires à chaque fois sauf la saison 2011 avec 40 matchs gagnés) pour 26,4 défaites. Cette saison, à part le 8-1 des Cavaliers à l’Est, personne ne fait mieux que les Clippers.
De 2000 à 2010, les Lakers, voisins des Clippers, prendront 5 titres NBA, sous l’ère Kobe Bryant, pendant que les Clippers ne connaîtront les Playoffs qu’en 2006. Mais les choses ont bien changé, et Los Angeles devient plus bleue et rouge que jaune et violette. La roue tourne.
Les Clippers dominent donc la Conférence Ouest, devant l’équipe de superstars qu’est Golden State, avec le Defensive Rating le plus faible de la Ligue : ils n’encaissent en moyenne que 94,7 points sur 100 possessions sur ces 11 matchs, inscrivant plus de 110 points en contrepartie. Sur les 10 victoires, c’est une avance de 15,3 points en moyenne que les Clippers creusent, avec des pointes à 31 et 32 points contre les Pistons et les Blazers, deux matchs qui se suivent dans leur calendrier, les 7 et 9 novembre derniers. Mais évidemment, quand on a une attaque solide, avec des joueurs capables de se trouver les yeux fermés tellement ils se connaissent, et qu’en plus on commence à défendre pour ralentir l’adversaire dans sa course, le mélange ne peut que prendre.
Le 5 de départ (Chris Paul, JJ Redick, Luc Mbah a Moute, Blake Griffin, DeAndre Jordan) fait son job, bien complété par un banc qui ne change pas ou presque, mené par un Jamal Crawford qui lui non plus ne change pas ou presque : le triple 6e Homme de l’Année continue à casser des chevilles et surtout à mettre des points importants pour continuer le travail de ses copains, et ça n’est que du bon.
Peut-on espérer mieux que les années précédentes à L.A?
Chaque année, l’équipe assure sa place en Playoffs, jouant ensuite une équipe de bas de tableau souvent fatiguée par la lutte de la 7e ou 8e place de Conférence au Premier Tour. Mais c’est après que ça coince. Pourtant l’effectif est là, le talent est là. Question de poisse? De mental? Ou simplement que les Clippers ne sont pas faits pour jouer les Playoffs? Difficile d’y croire. Quoiqu’il en soit, cette saison encore c’est une équipe capable d’aller chercher le titre ultime, qui serait – qu’on se le dise – une belle récompense pour un collectif qui revient chaque année avec la même envie malgré la déception.
Les Clippers peuvent tenir ce rythme et pourquoi pas prendre la place des Warriors à la tête de leur Conférence, mais il va falloir assurer d’entrée lors de la campagne vers le trophée Larry O’Brien, et surtout ne pas lâcher bêtement au Second Tour de Playoffs. Le niveau monte en PO, mais CP3 & Cie. peuvent faire quelque chose de grand.
Le prochain match se joue mercredi 16 novembre au Staples Center, face aux Grizzlies dont le bilan est mitigé, à l’image de leurs performances. Une victoire de plus à prendre à la maison, pour continuer sur cette très belle lancée.