NBA – Conférence téléphonique avec Boris Diaw

A l’occasion d’une conférence téléphonique avec le joueur d’Utah, les journalistes présents ont pu lui poser des questions sur son intégration, son ressentiment vis à vis des Spurs…

Question : Tout d’abord Boris avant d’aborder l’aspect basket, comment te sens-tu dans l’équipe et dans la ville d’Utah?

Très bien, les contacts durant l’été avec le staff se sont très bien passés. Il y a beaucoup d’influence Spurs ici au Jazz notamment avec Dennis Lindsey le general manager qui est passé par les spurs et le coach Quin Snyder qui lui est très proche de Gregg Popovich et de sa vision du jeu. Ils ont la même philosophie de jeu avec un jeu basé sur la passe. Nous avons une équipe jeune avec beaucoup de potentiel donc c’est très bien. La ville d’Utah est magnifique avec toutes ces montagnes et les parcs naturels, c’est vraiment super.

 

Question : Tu parles de la patte Spurs à Utah comment tu la ressens?

Il y a un fort ressenti, Quin Snyder arrive à poser sa patte au jeu tout en gardant cette même vision du jeu de passes.

 

Question : Peux-tu nous parler de deux jeunes joueurs qui peuvent exploser en la personne de Trey Lyles et Dante Exum?

Dante et Trey sont deux très jeunes joueurs de qualité, ce sont des piles électriques à canaliser. Lyles s’est vraiment amélioré sur son tir extérieur et a de très bonnes qualités physiques. Dante lui aussi a de bonnes qualités physique, il apporte de la vitesse et cela va énormément nous aider dans le jeu en transition et en plus il est capable de grosses séquences défensives.

 

Question : Est-ce que reformer la raquette Diaw/Gobert comme en équipe de France va vous aider en terme d’automatismes?

Oui on se connait donc effectivement c’est un plus en terme d’automatismes. C’est toujours plus facile de jouer avec quelqu’un qu’on connait.

 

Question : Peux-tu nous parler de Patty Mills et de l’évolution qu’il peut espérer?

Il est constant dans son rôle de joker offensif et quand on voit ce qu’il peut faire au niveau international il doit aussi pouvoir faire plus avec San Antonio quand il aura plus de liberté. Après les Spurs c’est un projet structurel mais au fil du temps il devrait avoir de plus en plus de responsabilités.

 

Question : Au point de prétendre à une place de titulaire?

Oui, je pense qu’il serait déjà titulaire dans pas mal d’équipes mais à San Antonio il faut s’armer de patience.

 

Question Parlons Basket : Utah n’a pas été épargnée par les blessures l’année dernière et cette année Hayward et Favors sont déjà indisponibles, qu’a fait la franchise pour ne pas revivre cette situation?

Le staff a procédé à de gros changements en privilégiant la profondeur de banc et un effectif plus complet justement pour ne pas avoir à palier à ces absences. Beaucoup de joueurs du banc sont capables d’avoir un vrai apport pour l’équipe.

 

Question Parlons Basket : Tu passes d’un des effectifs les plus expérimentés à un des plus jeunes, comment as-tu vécu cette transition?

Heureusement que je suis là pour apporter de la vieillesse (rires…) . La franchise a recruté aussi des personnes expérimentées avec George Hill, Joe Johnson et moi. Gordon Hayward et Rudy Gobert sont de jeunes joueurs mais qui ont déjà quelques années d’expérience au sein de la ligue donc au final, on n’est pas être pas si jeunes que tout le monde le pense.

 

Question : On sait que lors des échanges les joueurs n’ont pas toujours leur mot à dire, ressens-tu de l’amertume vis-à-vis de San Antonio?

Non, il n’y a pas d’amertume. Les équipes doivent se construire et se reconstruire pour gagner des titres donc c’est quelque chose que je comprends.

 

Question : Est-ce que tu remarques une différence entre le Rudy Gobert de l’équipe de France et celui du Jazz?

C’est la même chose dans ce qui lui est demandé après c’est le développement qui est différent à Utah car c’est du travail de long terme et non pas de trois semaines comme les compétitions internationales mais après dans son utilisation c’est identique même si le style de basket est différent.

 

Question : Qu’est ce que tu connais et aime dans le Jazz et son histoire?

Mes principaux souvenirs proviennent de l’époque John Stockton et Karl Malone avec les finales contre Jordan c’est mon époque ça, elle m’a fait aimer le basket. Utah est une équipe que j’ai appréciée et que j’ai trouvé intéressante à voir jouer.

 

Question : Avec le recrutement intelligent fait pas le Jazz, l’objectif c’est les playoffs?

C’est un objectif non dit. Bien sûr que l’on a envie de faire les playoffs, les joueurs sont motivés et ont le potentiel pour accomplir cet objectif.

 

Question : Tony Parker est la référence du basket français, en jouant avec Rudy Gobert penses-tu jouer avec la nouvelle référence du basket français?

Tony a été très constant sur les dernières années après par contre je ne sais pas qui a voté ou votera pour déterminer qui est ou sera la référence.

 

Question : Avec ton expérience, est-ce que tu arrives à garder cette motivation?

C’est différent c’est un nouveau challenge mais bien sûr qu’on garde cette même motivation. En changeant d’équipe, de staff, de ville on n’a pas de routine donc c’est agréable mais après le principal pour garder la motivation c’est d’avoir un but.

 

Question : Tu qualifierais ce challenge de plus excitant?

Jouer le titre avec San Antonio et Phoenix c’était excitant. Aider Charlotte à atteindre les playoffs pour faire grandir l’équipe c’était aussi excitant. L’objectif est différent mais après ce n’est pas plus ou moins excitant.

 

Question : Qu’est ce que ça t’as apporté d’être coaché par Gregg Popovich?

Il m’a beaucoup apporté que ce soit tactiquement ou dans la gestion humaine pour motiver le groupe et aller chercher un titre. J’ai vraiment apprécié ces années à ses côtés.

 

 

NBA 24/24

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