NBA – Hall of Fame : Les discours de Ming, Shaq et Iverson

Ca y est, c’est fait. Ce 9 septembre 2016 restera spécial pour 3 personnes. 3 joueurs qui en partant de rien ont bâti une histoire, une légende. C’est bien entendu Yao Ming, Shaquille O’Neal et Allen Iverson qui ont été intronisés au Hall of Fame, le Panthéon du basket américain.

La simplicité de Yao Ming

C’est le Grand (littéralement) Yao Ming qui a eu l’honneur de commencer à s’exprimer durant cette soirée. Un discours assez sobre, de 15 minutes, mais amusant et simple reflétant bien le personnage. Il est revenu sur les moments importants de sa carrière avec très souvent un humour fin mais n’a pas oublié de rendre hommage aux personnes qui lui ont été importantes durant sa carrière, des modèles pour lui à commencer par Allen Iverson :

“Lorsque j’ai appris que je parlais en premier, j’ai cru à une erreur. Je pensais que cette place était réservée au grand Allen Iverson. Vous savez pourquoi ? Parce que j’avais davantage besoin de m’entraîner que lui…”

Rappelons que Ming avait refusé d’entrer au Hall of Fame il y a quelques années car il pensait qu’il ne le méritait pas. Mais ce géant du basket mérite totalement sa place pour l’impact qu’il a eu sur le jeu mais aussi en dehors.
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Le Shaq a fait dans l’humour

Que dire de lui ? Surement le joueur le plus dominant de son temps. Shaquille O’Neal a eu lui un discours assez long (30 minutes) mais tellement drôle. Il a remémoré les moments importants avec son humour et n’a pas oublié de remercier toutes les personnes qui l’ont aidé (ou pas) pendant sa carrière à commencer par Kobe Bryant :

“C’est un mec qui m’a poussé et m’a aidé à gagner trois titres de suite. Il m’a aussi poussé à quitter l’équipe et à rejoindre le Heat”.

mais aussi Nick Anderson :

“J’aimerais remercier Nick pour avoir raté quatre lancers lors de ma première finale NBA. Je rigole Nick… Mais lorsque j’ai commencé à écrire ce discours, je me suis dit que ce serait drôle qu’un mauvais shooteur de lancers-francs critique un autre mauvais shooteur de lancers-francs. Je me suis dit que j’aurais dû écouter Rick Barry et les shooter à la cuillère. Puis finalement, vous savez quoi, je préfère être un affreux shooteur de lancers-francs qui entre au Hall Of Fame.”

Il a naturellement remercier les coachs qui l’ont aidé mais aussi sa famille, ses nombreux enfants dont il est extrêmement fier.  Toujours aussi à l’aise devant les caméras, Shaquille O’Neal aura su nous proposer 30 minutes de rire pour qu’on se souvienne de l’immense champion qu’il était.
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Le discours poignant d’Allen Iverson

Allen « The Answer » Iverson a fait lui un discours des plus sincères et émotionnels. Un discours lui aussi assez long (32 minutes). Il a commencé par rappeler d’où il vient. Avec l’enfance qu’il a eu, rien ne pouvait prétendre qu’il allait se trouver ici, derrière ce pupitre à parler au monde du basket. Et la personne qui l’a amené ici est John Thompson. Après une bagarre dans un bowling, il avait été inculpé de 5 ans de prison mais avait été libéré sous conditionnelle quelques mois après. Il avait ensuite été innocenté mais plus aucune école ne voulait de lui sauf celle de Georgetown où J. Thompson lui a fait confiance :

“Je veux le remercier de m’avoir sauvé la vie. Après cet incident, plus aucune école ne voulait me recruter” a-t-il rappelé. “Ma mère est allée à Georgetown, et elle a supplié John Thompson de me donner une chance, et il l’a fait.”

Il est ensuite longuement revenu sur un des moments les plus importants de sa carrière : son premier match face à Michael Jordan :

“Je voulais être comme lui, et je me souviens de mon premier match face à lui. Je suis entré sur le terrain et je l’ai regardé. Pour la première fois de ma vie, un humain ne semblait pas vraiment humain. Vous voyez ce que je veux dire ? Je ne sais pas si vous regardez le Chappelle Show, mais il parle d’une anecdote où quelqu’un voit Rick James. C’était comme si je voyais littéralement son aura. C’est comme s’il brillait. Je me suis assis et je me suis dit : “Wow, c’est Michael. Et je le regardais. Je ne pouvais pas m’arrêter de le regarder. je regardais ses chaussures, et je me disais : “Wow, il porte des Jordan !”. C’était mon Mike, mon idole, mon héros.”

 

Il n’a naturellement pas oublié de remercier toutes les personnes importantes à ses yeux, sa famille, ses coachs, les fans des Sixers à qui il était extrêmement attaché mais aussi ceux qui ne sont plus ses amis. Un discours poignant qui nous a rappelé le caractère de showman à l’extérieur mais très sensible à l’intérieur de ce champion hors-pair.
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