Dimanche, la deuxième manche de la finale opposant Strasbourg à Limoges a eu lieu. Celle-ci s’est conclue sur le score de 66 à 52 pour les alsaciens.
(Crédit photo : J. Soriano / AFP)
A parement, le match aller a servi de leçon au strasbourgeois. Dès le début du match, les strasbourgeois ont pris les limougeauds à la gorge. Ils n’ont jamais relâché la pression. Même si le CSP n’était pas totalement à la rue, ses joueurs ont jamais réussi à passer devant. Des acteurs de la rencontre ont livré leurs sensations au site de la sig. Vincent Collet, coach de Strasbourg, a félicité ses joueurs :
« Dos au mur, l’équipe a répondu de la meilleure façon. C’était indispensable car il fallait faire un match de « possédés » après ce qui s’est passé vendredi. On n’a pas laissé beaucoup d’espaces et en terme d’engagement, c’était une des meilleures performances défensives de la saison. On les a ralenti, on leur a pris le rythme en les faisant jouer à l’arrêt et on a repris le contrôle. Un très grand match d’Antoine (Diot), présent d’entrée, et tout au long de la partie, il a été le rouage essentiel pour maintenir le rythme. Il a aussi fait d’énormes efforts en défense, tout comme Louis Campbell. On n’a pas voulu leur redonner confiance au début du 3e quart temps et l’activité de Fofana a aussi été précieuse à ce moment-là. Il nous manque encore l’adresse à trois points et il nous la faudra pour gagner à Limoges. Au-delà de nous redonner espoir, car le plus dur reste à faire, ça nous a permis de démarrer notre finale et a apporté la preuve qu’on a des arguments à opposer ».
Ali Traoré, pivot de Strasbourg, a mis en avance la défense de son équipe :
« Une ambiance de fou ! Le public nous a portés, transcendés. On avait ciblé leur défense, qui ressemble un peu à une zone et on a voulu privilégier la relation poste haut-poste bas. On voulait marquer dans la raquette et ça a été déterminant. Antoine a fait aussi un match exceptionnel, avec des points, des passes, beaucoup d’influence. On va faire la même chose à Limoges. On a une équipe très complète et si je suis ciblé par les défenses, je prends ce qu’on me donne, je joue pour l’équipe. Car derrière moi, il y a Fofana qui fait des play-offs exceptionnels. Notre défense a été énorme et il faudra rééditer cette performance. On a fait sauter un verrou mental aujourd’hui, par rapport à ce que la SIG avait vécu jusque là ».
Philippe Hervé, coach de Limoges, a été réaliste en pensant au troisième match :
« Strasbourg a été plus volontaire que nous, même si le groupe n’a pas lâché et a fait avec les moyens du jour. Leur intensité était bien supérieure à la nôtre. On a subi et en règle générale, quand vous subissez, vous ne gagnez pas. C’est la vérité d’un match et il faut qu’on apprenne vite pour savoir comment résister à ce type d’agressivité. Ce n’est pas la salle qui a été difficile pour nous, c’est l’équipe de Strasbourg. On ne peut que se réjouir de ce type d’ambiance dans une finale. On y goûte… et c’est un avant-goût de ce qui nous attend à Beaublanc. On a souffert dans le basket, dans la comparaison face à la dureté de Strasbourg. L’effort défensif était là, même si on n’a pas trop bien contrôlé notre rebond, mais c’est surtout en attaque qu’on a souffert en ne bougeant pas le ballon. Et puis sur le peu d’ouvertures qu’on a eu, on n’a pas eu d’adresse ».
Léo Westermann, meneur de Limoges était critique envers la prestation de son équipe :
« On a été dominés partout à la mène, à l’intérieur, surtout au début où ils ont pris l’ascendant. Il faut rentrer dans les matches plus durement. 17 rebonds offensifs pour eux, 17 passes à 9. Tout est dit. On a joué comme des m… A la mi-temps, on n’était pas trop loin tout en étant mauvais. Et puis on revient, c’est pire encore, on perd notre collectif… Bravo la SIG. À nous de nous remettre en question. Neuf passes, ça nous est jamais arrivé. C’est d’abord la faute de Pooh et de moi-même, mais toute l’équipe doit mieux faire ».