Aujourd’hui, nous revenons sur la saison complète des Atlanta Hawks. Après un parcours idyllique en saison régulière et des débuts en playoffs plutôt convaincant, les Hawks d’Atlanta ont lourdement chuté face à un adversaire de taille, les Cavaliers de Cleveland, réduisant ainsi en poussière les espoirs de titre pour les « Rapaces » . Suite à un dénouement si tragique pour les hommes de Buldenhozer, que peut-on en conclure sur l’ensemble de la saison des Hawks ? Parcours réussi ou déception totale au final ?
Avant-propos
Tout d’abord, pour bien comprendre la performance réalisée par Atlanta cette année, commençons par un rapide retour historique sur l’ensemble des saisons vécues par la franchise.
Pour commencer, il faut noter que le premier, et d’ailleurs unique, titre de champion NBA remporté par les Hawks date de 1958, à l’époque où la franchise était encore domiciliée dans le Missouri. Entre temps, les fans n’ont eut à se mettre sous la dent que quelques titres de champion de Conférence dont le dernier remonte à 1961 ! La meilleure saison régulière d’Atlanta, quant à elle, date de 1987, où sous l’impulsion de Dominique Wilkins, les Hawks affichent un bilan total de 57 victoires pour 22 défaites. Depuis 1970, silence radio en finale de Conférence du côté d’Atlanta, puisque la franchise enchaîne les éliminations en playoffs, notamment avec un sweep cruel en 2009 … contre les Cavs et Lebron James.
Une saison régulière historique
Cette saison, on retrouvait dans l’Etat de Géorgie un effectif complet, composé de joueurs talentueux à l’image de Jeff Teague (17,2pts/7,5pds), Al Horford (15,5pts,7,3rbds) ou encore Paul Millsap (17pts,7,9rbds), le tout dirigé par Mike Budenholzer, ayant déposé ses valises à Atlanta l’année précédente. A l’image de Golden State, San Antonio ou Chicago, Atlanta a misé sur la continuité et la complémentarité pour bâtir un collectif bourré d’automatismes. A cela, on ajoute un facteur x tel quel le vétéran Kyle Korver(12,9pts/2,7pds) dont la présence sur le terrain augmente le rendement de ses coéquipiers comme le montrent les statistiques et tout est réuni pour espérer un début de saison correct dans une Conférence Est encore très diminuée.
Et c’est très vite que les Hawks enchaînent les victoires, notamment grâce à une défense solide, la meilleur de NBA, ne concédant que 2 défaites en 2 mois de compétition ! Arrivé à mi-saison, force est de constater que les Hawks dominent la Conférence Est, devant les Bulls et les Cavs pourtant favoris, avec 35 victoires en 43 rencontres. Un début sur les chapeaux de roues que peux auraient pu imaginer au début de la saison.
Alors qu’on s’attendait à une baisse de régime logique en deuxième moitié de saison, les « Rapaces » ont à nouveau fait démentir les prévisions en continuant leur course vers les sommets du classement des valeurs. Peu touchée par les blessures, portée vers le haut par un collectif faisant bien tourner la balle, la franchise valide sa qualification pour les playoffs le 3 mars suite à sa victoire face à Houston, puis vingts jours plus tard, s’assure la première place à l’Est après une nouvelle victoire face au Heat. Budenholzer est nommé « coach of the year » après avoir su tirer le meilleur de sa formation. Bilan final, 60 victoires pour 32 défaites, dont seulement 6 à domicile, de bonne augure pour les playoffs et un record historique pour la franchise ! Mais le plus dur reste à faire : premier tour des playoffs face au Nets de Brooklyn.
Playoffs, le début de la fin ?
C’est un premier tour qui semble plutôt simple pour les Hawks, annoncés grands favoris en 5 matchs maximum. Les deux premiers matchs à domicile sont remportés comme prévu, mais le score est très serré à chaque fois (92-99 et 91-96) et Atlanta est bien loin de maîtriser son sujet ! Un départ compliqué qui se confirmera à Brooklyn : les Nets recollent à 2-2 dans la série. Heureusement, Teague et sa clique sauront se relever de ces deux défaites pour remporter la série 4-2, et prouver qu’ils sont de véritables concurrent au titre à l’Est. Cependant, c’est une franchise des Hawks qui ne rassure pas.
En demi-final, Atlanta accueil un adversaire que l’on imaginait pas encore présent à ce stade de la compétion, Washington. Un duel qui semble être plus compliqué que le précédent, vu la forme générale du côté des Wizards après ce premier tour. En effet, cela se concrétise au game 1 suite à une victoire de Washingtion à Atlanta (104-98) emmené par un Bradley Beal tonitruant (28pts). La série suivera ensuite le même chemin que la précédente : des matchs très serrés, qui permettent à Atlanta de conclure cette série 4-2, la blessure de John Wall, côté Wizards, y étant pour beaucoup.
Nouveau record pour cette saison 2014-215 puisque, pour la première fois depuis plus de quarante ans, la franchise des Hawks atteint le dernier carré des finales de Conférence ! Face aux Hawks, un adversaire de choc, Cleveland, grand favori bien que très diminué (blessure de Love et Irving). La suite on la connaît déjà : le King enclenche le mode « Rambo » et explose tout sur son passage, balayant les Hawks chez eux à deux reprises. Atlanta semble mal engagé dans cette finale, diminué par les blessures de Carroll, d’Al Horford et l’indisponibilité de Korver. De plus, comment parvenir à se relever après un tel savon alors que tous espéraient un duel à la hauteur des attentes pour une finale de Conférence ? Au game 3, les Hawks tenteront bien de prendre leur envol avec un Teague sortant enfin les griffes (30pts), mais Cleveland et un grand Lebron James arracheront cette troisème victoire en prolongation (114-111). Avec toujours l’espoir de pouvoir récolter une victoire, les Hawks se rendent à Cleveland. Mais rien ne semble pouvoir arrêter James qui file vers sa 5ème finale NBA consécutive et les Cavs s’imposent lourdement (118-88). Atlanta se fait donc sweeper par les Cavaliers… comme en 2009, et dit adieu au titre de champion de l’Est, une fois de plus.
Quel bilan au final ?
Après un tel parcours en saison régulière, la saison 2014-2015 restera dans l’histoire de la franchise des Hawks : record de victoire, première place à l’Est, participation à la finale de Conférence, « coach of the year », 4 All-star… Personne n’aurait misé sur un tel parcours des Hawks et pourtant la franchise aura côtoyé les sommets de la NBA cette saison, en innovant avec un style de jeu collectif à l’image de selui proposé par les Spurs. En revanche, la manière de conclure cette excellente saison est très décevante de la part des Hawks et fait tâche. La contre-performance est en effet totale : tout ce travail, toutes ces victoires, pour au final se faire sweeper à nouveau par Lebron et rentrer bredouille dans l’Etat de Géorgie. Cependant, ce genre de mésaventure, bien que difficile à surmonter, ne peut être que constructive pour la franchise des Hawks qui doit bâtir sur ses échecs pour en faire les réussites du futur. On sait désormais qu’il faudra compter sur Atlanta dès la saison prochaine en tant que client sérieux au titre à l’Est.
Un jour le petit oisillon sera grand.