Lundi, Chalon recevait Strasbourg. Ce quart de finale s’est conclu sur le score de 79 à 71 pour l’équipe locale.
(Crédit photo : L’Equipe)
Ce score est une surprise car le huitième au classement a battu le premier. Si on se rappelle du quart de finale aller, les bourguignons avaient été proches de battre les alsaciens chez eux. Il leur faudra récidiver mercredi à l’extérieur. Des acteurs de ce match ont livré leurs impressions sur le site officiel de la SIG. Vincent Collet, coach de Strasbourg, était déçu par l’attitude de son équipe :
« La plus grosse déception vient de notre attitude. Sans état d’esprit, sans attitude de guerrier. On a parfois eu un comportement de play-offs en saison régulière et là, nous étions mous. On a fait une deuxième mi-temps sérieuse, à tous les niveaux, sauf aux lancers-francs, mais en première, nous étions aux abonnés absents. Ils étaient bons, adroits, mais tous les ballons qui traînaient étaient pour eux. Ce n’est pas une question de niveau… On a été plus patient au début mais sans faire de stops. On ne les a jamais ralenti. Certains joueurs étaient clairement en-deçà de leur niveau. Quand tu es à l’extérieur, même si tu as corrigé le tir, l’adversaire a pris confiance, poussé par la salle. Il aurait alors fallu avoir un peu plus de réussite. On a eu des opportunités quand nous nous sommes rapprochés et là, on n’a pas été bons. Si on ne s’était pas mis dans cette situation, on n’aurait pas eu besoin de faire des exploits à la fin. Mercredi, sans Howard, il faudra tout donner et essayer d’être meilleur, plus conquérant. C’est une bien mauvaise soirée ».
Ali Traore, pivot de Strasbourg, a analysé le match en pensant à celui à venir :
« Pendant les vingt premières minutes, ils nous ont marché dessus, ont été beaucoup plus agressifs que nous. On a renversé la vapeur et on a été à leur niveau d’agressivité mais quand nous sommes revenus à trois points, nous n’avons pris que de mauvaises décisions. Il faut féliciter Chalon. Ils ont fait le match qu’il fallait et il y aura un gros match mercredi. Pas d’inquiétude, ce serait un aveu de faiblesse, mais de la prudence tout de même. C’est une équipe qui joue bien au basket et on n’a jamais réussi à creuser un écart contre eux. Leur coach est très malin et a ciblé nos points faibles. Si on peut être aussi agressif qu’eux ce soir, il y aura une issue positive. Sinon, on aura que ce qu’on mérite. Je pense, sans chercher d’excuse, qu’on paie un peu notre fin de saison régulière sans enjeu et on s’est peut-être un peu endormi. On ne sait plus comment commencer les matches. On a eu du bol lors du premier match mais là, ça n’a pas suffi. Il fut qu’on sache si on a envie de gagner… La blessure de Matt, c’est un vrai coup dur parce que c’est notre guerrier ».
Jean-Denys Choulet, coach de Chalon, a montré sa satisfaction :
« J’attends avec impatience de lire la presse pour savoir si c’est nous qui étions bons ou si, cette fois encore, c’est juste le mauvais match de Strasbourg qui a fait ce match serré. On a toujours eu des matches disputés, indécis, contre la SIG et cette fois, je pense qu’on a vraiment mérité d’en gagner enfin un. Je suis très content de mon équipe qui a fait ce qu’on avait prévu de faire mais je sais aussi qu’on va extrêmement souffrir. Ce soir, c’est une salle, toute une ville qui nous a poussés. Mon meneur a fait 40 minutes et il va repartir pour en faire autant mercredi et il est tout, sauf Superman. Ce qu’on voulait, c’est ne pas mourir à domicile et prouver qu’on pouvait battre Strasbourg à la régulière. Ce n’était pas un match exceptionnel, au niveau basket, mais dans l’engagement, des deux côtés. Je crains qu’on ne le paie… On aura une toute petite chance si Michineau peut jouer et si on devait gagner au Rhenus, ce serait l’exploit des dix dernières années. On les a battus sur l’envie, le cœur, l’engagement. Et vous me connaissez : je ne lâcherai rien. Jamais ! »
Anthony Ireland, meneur de Chalon, avait l’esprit d’équipe :
« Je suis très, très fatigué d’avoir joué 40 minutes mais super content de la prestation de l’équipe. On a gagné pour Jason (Rich). A l’Université, je jouais des matches entiers avec la même pression défensive, mais en France, c’est moins évident. Mes partenaires m’ont aidé à sortir de la zone-press. Je savais que c’était un gros challenge pour moi et je me suis concentré là-dessus. Je suis très impatient d’être à mercredi parce que mardi, je serai au repos, avec des soins et on sera prêt à Strasbourg. Chacun a pris un peu plus de responsabilités en l’absence de Jason. Il n’y avait pas d’autre choix, de toute façon ».