Dimanche, Strasbourg remportait la Coupe de France sur le score de 74 à 87. Les acteurs du match ont réagi à cette rencontre sur le site lequipe.fr.
(Crédit photo : Michel Frison)
Vincent Collet, coach de Strasbourg, rend hommage à son adversaire :
«Le Portel fait une première mi-temps de haute volée. Rarement notre défense a été baladée de la sorte, ils avaient une lecture très juste de ce qu’on peut faire. On ne s’est pas bien ajusté en première mi-temps, bien mieux en deuxième. Il y a eu aussi un phénomène d’usure. Mais la vitesse avec laquelle ils bougeaient la balle nous a souvent déséquilibrés. J’ai été impressionné par la justesse du Portel dans ses choix de jeu. Bravo à eux. Pendant trente minutes, cette finale a été indécise et ils pouvaient rêver d’un exploit.
Antoine Diot, meneur de Strasbourg, a analysé le match :
«On a réussi à garder la tête sur épaules. On s’attendait à un match très difficile, on savait qu’on ne le gagnerait pas dans les dix premières minutes. Ça nous a permis de ne pas nous affoler. On a continué à jouer notre jeu, à monter en défense, et c’est ce qui a fait la différence. C’était un peu particulier de retrouver Benoit (Mangin). Quand tu as joué avec des gens, ça crée des liens. Le voir à ce niveau, dans une finale de coupe, ça me fait plaisir pour lui, c’est impressionnant. Il a fait un match très correct et je pense que ça va peut-être déclencher des choses pour lui.»
Eric Girard, coach du Portel, est fier de son équipe :
«Je suis très fier de mon équipe, d’être le coach de cette équipe et de ce club-là. On peut sortir la tête haute, après ce match contre la meilleure équipe du moment, avec un super staff. Mais il faut garder les pieds sur terre. Si les autres équipes de pro A ne sont pas capables de mettre à terre cette équipe, ce n’est pas nous qui allions le faire. On est tombé sur une excellente équipe qui joue bien au basket, qui a un vrai banc, qui exploite tous ses joueurs. On a joué avec nos moyens. On était proches, mais loin malgré tout, de gagner ce match. Mes joueurs doivent être fiers d’eux, maintenant tout le monde sait où est Le Portel. Et je rassure tout le monde, Benoit Mangin a deux ans de contrat chez nous.»
Benoit Mangin, meneur du Portel, est frustré :
«Il y a beaucoup de frustration car on s’était vraiment beaucoup préparés. On savait qu’il fallait les tenir jusqu’au troisième quart temps. On joue quarante minutes, et ce qui nous fait défaut, c’est le manque de rotations. Au niveau du banc, on joue à sept, huit depuis sept mois, c’est un peu compliqué. Mais on a essayé de tout donner ce soir. C’est un parcours extraordinaire, malheureusement, ça se termine mal. On a mérité cette place en finale, et on espère que les gens ont apprécié. Cette médaille a un goût amer. Maintenant, il nous reste cinq matches en championnat, dès mardi à Evreux. On veut finir en beauté, se qualifier en play-offs.»