Vendredi, l’élan béarnais recevait l’équipe du Havre. Le match s’est terminé sur le score de 75 à 84 pour les visiteurs.
(Crédit photo : Thomas Jouhannaud)
Ce résultat est logique puisqu’à aucun moment l’équipe locale a mené a une pause. Le plus petit écart est de un point. Il a eu lieu à la fin du premier quart-temps. Ensuite, la différence de points séparant les deux équipes n’a fait que s’accroître. Le site de l’élan béarnais a demandé aux acteurs de ce match de réagir à la prestation de leur équipe. Claude Bergeaud, entraineur de l’élan béarnais s’est montré réaliste :
« Nos adversaires ont joué comme ils savent le faire, contre toutes les équipes, c’est à dire à leur rythme. Ils ont des joueurs qui savent garder le ballon. Il faut déjà les féliciter car ils sont très réalistes. Yeguete sort du lot car il a du temps de jeu et il en profite. Ils mettent des gros tirs et nous, à l’inverse, non. Le basket est un sport d’adresse et on ne met pas dedans, et ce depuis un mois. On a des tirs ouverts, des gens seuls, on les attend ces paniers et on ne les met pas. On boit le calice jusqu’à la lie puisque même au lancer-franc on n’est pas capable ..(13/26 sur la ligne de réparation). Selon moi, c’est un vrai problème de rythme d’attaque car du coup, on n’arrive pas à se mettre en confiance. 80% des joueurs de l’équipe ne cherchent des repères que par leur attaque or en Pro A, les équipes de tête y sont par la défense. Ce soir, on a été incapable de jouer sur jeu rapide. On s’est battu mais de façon désordonnée. On a beaucoup d’émotivité dans cette équipe. On est trop contracté. Je croyais avoir trouvé des joueurs aimant la bagarre, aimant jouer sous pression et en fait on s’est planté. On a des joueurs qui ne rentrent pas dans cette dimension d’intensité en continu. On ne parvient pas à jouer de façon régulière. (Concernant les playoffs) Cela va être très compliqué, il va falloir jouer chez des gros, recevoir des équipes lancées comme le Paris-Levallois. On ne va pas regarder derrière nous mais essayer d’attraper un par un, ceux qui sont juste devant nous, à un match. C’est comme cela que l’on termine une saison, en mettant des objectifs intermédiaires.’
Ricardo Greer, ailier du Havre, fait le bilan de la rencontre :
« C’est toujours très chaud à Pau alors je suis vraiment content d’avoir gagné ici et fier de mes coéquipiers. Quand on voit Wilfried (Yeguete) à 12 rebonds ce soir, on se dit que c’est bien d’avoir un banc. On ne s’est pas pressé et cela a fonctionné. Quand on voit une équipe comme la notre, avec le plus petit budget de l’élite, on se dit que c’est très bien. »
Eric Bartecheky, coach du Havre, félicite l’équipe adverse avant sa propre formation :
« Pau a fait preuve de beaucoup de combativité, a mis de la pression sur la balle, les lignes de passes. Regardez, on perd presque 20 ballons, c’est plus que d’habitude. Cela a été une vraie lutte. On a été efficace en défense en ne prenant que 75 points dont seulement 30 en première mi-temps. On a eu le mérite de mettre des gros shoots, je pense à Brazelton, Cox. Il n’y a pas un gros écart mais il fallait tout cela pour s’imposer ici. Sur le rythme, on a aucune raison d’emballer la rencontre. Ce qui est bien, c’est qu’on a toujours quelqu’un qui prend le relais de l’autre lorsqu’on a un problème de fautes ou autre. Ce soir, c’était au tour de Yeguete et c’est vraiment une bonne chose. On est assuré d’avoir le maintien alors maintenant on ne se projette pas plus loin que le prochain match. Il reste neuf rencontres, tout est envisageable, ce n’est pas comme s’il n’en restait que deux ou trois.
Charles-Henri Bronchard, ailier fort de l’élan béarnais, est pessimiste :
« Cela annule la victoire à Cholet. Il y a beaucoup de frustration ce soir, quand on voit les shoots qui ne rentrent pas de notre côté et notre adversaire qui sait être clutch. Les rebonds nous coûtent cher, notamment sur le 2+1 de Yeguete : Cela tue le match. C »est encore une défaite très dure mais on ne doit pas baisser la tête. Cox est vraiment un gros joueur qu’on a eu du mal à stopper. En gagnant à Cholet, on se donnait la chance de refaire une série victorieuse mais là on perd tout de suite. Ce soir, c’est dur mentalement. On est abattu. »