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Sean Highkin, journaliste spécialiste de Chicago pour Bleacher Report, rapporte que Derrick Rose, le meneur des Bulls de Chicago n’a pas touché un ballon lors du All-Star break. Le joueur dit avoir eu besoin de respirer dans cette saison à rebondissement avec ses Bulls, mais les effets se sont fait ressentir lors des 3 derniers matchs, suivant le fameux All-Star break.
Cette nuit face aux Bucks de Milwaukee, les Bulls se sont imposés 87-71, mais la feuille de statistiques de Rose fait peur : le joueur n’a marqué qu’un seul 3pts dans le premier quart-temps, terminant à 1/13 aux shoots (1/7 à 3pts). Ses 8pts finaux viennent du 5/6 aux lancers francs, un moindre mal. Il prend malgré tout 5 rebonds et donne 8 passes décisives, perdant 3 ballons. Les Bulls se sont donc imposés sans lui.
Une mauvaise performance, ça arrive même aux meilleurs, mais celle-ci vient seulement trois jours après une autre mauvaise performance, cette fois additionnée à une défaite face à Detroit, où Derrick Rose termine à 2/9 aux shoots et 6 pertes de balle.
(Crédit photo : hoopshabit.com)
Après le match, Derrick Rose s’exprimait sur ses récentes performances :
« J’ai shooté pire que ça avant, ce n’est pas bien grave »
Le problème est qu’il est dans le faux. En effet, ce 1/13 aux shoots est tout simplement sa pire performance en carrière NBA, et il avait déjà inscrit ce 1/13 aux shoots lors d’un match face au Heat de Miami en avril 2012 (les Bulls avaient aussi gagné ce soir là), peu de temps avant la première des deux blessures aux genoux qui l’écarteront des terrains pour 2 ans.
Pourtant, lors du dernier match avant le break de février, opposant ses Bulls aux Cavaliers de Cleveland, Rose a inscrit 30pts, permettant à son équipe de s’imposer. Mais cela prouve une irrégularité du joueur.
Rose est actuellement à 18,4 points, 5,0 passes décisives et 3,1 rebonds par match en moyenne. Ce sont globalement des moyennes raisonnables, mais elles cachent une saison avec des hauts et des (très) bas pour le meneur.
Rose l’admet :
« Si tu prends 5 jours de congé pour n’importe quel job, tu te dois de reprendre le rythme. »
Ajoutant ensuite :
« C’est la première fois en deux ans que je prends autant de temps de pause. »
Mais Rose se bat pour revenir à son plus haut niveau, et Tom Thibodeau, son coach, lui fait des éloges malgré sa piètre performance face aux Bucks :
« J’ai aimé la façon dont il a joué ce soir, même s’il n’a pas bien shooté. Car même s’il n’a pas bien shooté, il a fait d’autres choses pour emmener son équipe à la victoire. »
Sa capacité à attaquer le cercle a pris du temps avant de revenir, le joueur hésitait encore en début de saison, mais il retrouve peu à peu le jeu qu’il aime, mais son efficacité n’est pas toujours au rendez-vous, la preuve. A croire qu’aider son équipe autrement que par le scoring est la seule chose qu’il puisse faire. Il a parcouru beacuoup de chemin pour se remettre de ses blessures successives aux genoux, et il savait que ça serait dur de revenir au plus haut. L’autre problème est collectif. En effet, les Bulls n’ont pas joué beaucoup de matchs avec le 5 majeur, ainsi qu’avec les joueurs du banc capables d’apporter ce qu’il faut pour gagner un match. En effet, la dernière rencontre face aux Pistons était la première fois que l’équipe était au complet depuis le 10 novembre 2014. Cette nuit, Gibson et Hinrich étaient malades. Alors Rose, meneur de l’équipe, doit s’adapter à ces changements constants d’effectif, et cela peut le perturber dans son processus de retour au plus haut niveau.
Cette victoire contre les Bucks en infériorité numérique malgré une très mauvaise performance au shoot n’est pas si grave, mais les Play-Offs sont dans un peu moins de deux mois maintenant, et la situation de win-or-go-home à laquelle les Bulls vont être confrontés, face à des équipes comme Cleveland, Atlanta ou Toronto, ne sera pas une situation à prendre à la légère, et une stabilité de l’effectif ainsi qu’une plus grande régularité de Rose ne seraient pas de trop.
Chicago est une excellente équipe, capable d’aller chercher le titre suprême, avec des armes offensives et défensives incroyables, au même niveau que beaucoup d’autres grandes équipes, et le sort des Bulls ne repose pas que sur Derrick Rose, mais ils vont avoir besoin de toute l’équipe à 100% minimum en mai et en juin pour espérer une happy end dans cette saison. Et ça commence par Rose.
