Paoline Salagnac a gentiment accepter de répondre à nos questions. Elle revient avec nous sur ses débuts en Bleues, et le début de saison du Bourges Basket.
Parlons Basket : Bonjour Paoline, peux tu te présenter rapidement à nos internautes ?
PS : Bonjour, je m’appelle Paoline Salagnac. On me surnomme Pao. Je suis originaire de Tulle en Corrèze et je joue au poste d’arrière dans l’équipe de Bourges. J’ai suivi toute ma formation à Clermont avant de partir pour mondeville (2ans) puis Bourges (2ans) Tarbes (2ans) et ce retour à Bourges depuis l’an dernier.
Parlons EDF
PB : Un mot sur la campagne de cet été en équipe de France ? (C’était ta première campagne, et plus sur des championnats du monde).
PS : Une 1ère pour moi en équipe de France A et en plus pour un championnat du monde…que du bonheur! Une super expérience. Certes on aurait aimé un meilleur résultat final mais cela se joue parfois à pas grand chose,2pts de plus face à la Turquie lors de notre 1er match et la suite de la compétition aurait pu être différente. Cette équipe est en reconstruction avec des nouvelles joueuses un nouveau staff, le vécu de ce mondial est donc important pour la suite et les échéances à venir ( championnat d’Europe cet été) Et puis 7ème lors d’un mondial beaucoup d’équipes aimeraient être à cette place.
PB : Pendant le mondial, on a souvent entendu Audrey Sauret dire que tu es le genre de joueuse qui ne se prend pas la tête mais qui apporte beaucoup sur un terrain par son agressivité. Il faut l’avouer, tu es une véritable pile électrique sur un terrain qui ne lâche jamais rien, où trouves tu toute cette énergie ?
PS : Ahahah…je ne me suis jamais vraiment posée la question, depuis toute petite j’ai toujours été assez énergique que ce soit sur ou en dehors du terrain. J’essaye juste de donner le meilleur de moi même et de me donner au maximum quand je suis sur le terrain. On dira que je compense mon manque de taille par cette énergie!
PB : Quel bilan personnel portes-tu sur cette campagne ?
PS : Une expérience très enrichissante baskettement parlant bien entendu mais aussi sur le plan humain. Cela ne donne qu’une envie, continuer à travailler au quotidien pour de nouveau vivre une aventure comme celle ci.
Parlons de Bourges
PB : Quels sont les objectifs du club pour la saison à venir ? Réaliser le triplé des trophés de la Ligue féminine de basket est il l’objectif principal du club ? ( Vous avez déjà remporté le trophée des Champions cette saison, il reste le titre du championnat, et la coupe de france) ? l’Euroligue ?
PS : En championnat, l’objectif est la reconquête du titre perdu l’an dernier face à Montpellier. On aura également à coeur de défendre notre titre de coupe de France . Quant à l’euroligue, l’objectif est d’aller le plus loin possible avec en ligne de mire la qualification pour les 1/4 de finale et pourquoi pas rêver d’un final four. Mais pour cela il faudra prendre les matchs les uns après les autres, en gagner le plus possible, la suite on verra le moment venu.
PB : Bourges, une équipe soudée sur et en dehors du terrain ?
PS : Oui on a la chance d’avoir un groupe qui s’entend bien que ce soit sur ou en dehors du terrain. On prend toujours plaisir à aller manger ensemble après les matchs ou se retrouver pour boire un café. C’est agréable d’évoluer au quotidien dans un environnement comme ça.
PB : L’Euroligue c’est le championnat le plus attendu pour toutes les basketteuses, même si une victoire fait toujours plaisir, ce n’est pas trop frustrant de débuter par une large victoire ? (Bourges 88, Brno 38) La défaite face à Villeneuve vous a t-elle permis de mieux appréhender ce match ?
PS : Je dirai que c’est surtout surprenant, on ne s’attendait pas du tout à cela. Mais on ne va pas se plaindre c’est une victoire et toutes les victoires seront importantes dans cette compétition très relevée qu’est l’euroligue. Oui je pense que la défaite contre Villeneuve quelques jours plus tôt nous a permis d’aborder ce 1er match de façon très sérieuse. Un mal pour un bien au final.
PB : Comment a vécu le groupe sans Jo’ Leedham la semaine dernière face à Fenerbahce ?
PS : C’est jamais facile de perdre une joueuse juste avant un grand déplacement comme celui de Fenerbahce mais les blessures font parties de notre métier et on doit faire avec. Dans ces moments là, le groupe se sert les coudes et donne tout pour essayer de palier aux absences. Malheureusement Fenerbahce était trop fort ce soir là et nous en dedans.
PB : Hâte de retrouver Endy sur les terrains ?
PS : Ouiiiii vraiment hâte qu’elle soit de nouveau avec nous sur le terrain. Ça commence à faire long, on attend son retour avec impatience. Notre copine nous manque.
PB : Durant l’été nous avions lu un ITW sur toi (http://www.leberry.fr/cher/actualite/2014/09/30/la-berruyere-paoline-salagnac-raconte-sa-premiere-competition-avec-les-bleues-en-turquie_11162641.html) , je te cite : “En club, cette année, j’étais avec Emmeline (Ndongue). Donc, l’année prochaine, je vais devoir changer parce qu’elle m’abandonne (rire).”. Alors as-tu trouvé ta “roomate” pour la saison à venir ?
PS : Oui oui j’ai trouvé… Cette année je suis en chambre avec Héléna Ciak et la cohabitation se passe très bien.
PB : Toi, qu’est-ce qui te motive le plus, l’Euroligue ou le championnat ?
PS : J’aime le jeu, chaque match est pour moi une source de motivation, je ne diffère pas une compétition d’une autre. Certes au cours d’une saison il y a des matchs plus importants que d’autres mais pour moi à chaque fois que je rentre sur le terrain c’est avec la même motivation pour donner le meilleur de moi même pour l’équipe et la victoire.
Et maintenant, Parlons de toi
PB : Quel est ton meilleur souvenir basket ?
PS : Je commence à prendre de l’âge alors beaucoup de très bons souvenirs, difficile donc d’en citer un en particulier . Ma sélection en équipe de France A cet été en est bien évidemment un… De même que mon titre de championne de France avec Bourges en 2011, mes deux coupes de France ou le titre de vice-championne d’Europe -20ans en France. Le final 8 de l’an dernier est également un super souvenir. Dans un autre registre la montée en ligue avec Clermont et une équipe d’amies d’enfance est aussi un moment inoubliable. Chacun a une saveur particulière pour moi.
PB : Un rituel d’avant match ?
PS : Alors là j’en ai pas mal…non je rigole! En général le déroulement de ma journée de match est le même, la sieste est essentielle! Sinon à l’approche du match j’aime écouter ma musique, une façon pour moi de me concentrer. A ne pas oublier les quelques petits textos avant de tout éteindre.
PB : Ton geste préféré au basket ?
PS : Une belle pénétration dans la raquette.
PB : Un modèle, un joueuse ou un joueur que tu admires ?
PS : Ginobili.
PB : On le sait, vous enchaînez les déplacements, (championnat, euroligue), quelle est la recette miracle pour rendre ces déplacements moins lassants ?
PS : Les différents gâteaux préparés pour chaque déplacement par les cuisinières de l’équipe… Plus sérieusement un groupe qui vit bien ensemble ça aide beaucoup.
PB : Si tu n’avais pas été joueuse pro, qu’aurais aimé tu faire ?
PS : Professeur des écoles je pense, j’ai toujours aimé le contact avec les enfants et le fait de leurs transmettre quelque chose. J’ai d’ailleurs fait mes études supérieures dans ce domaine. Qui sait de quoi l’avenir sera fait…
PB : Ta musique du moment ?
PS : Diamonds de Josef salvat
PB : On te laisse le mot de la fin…
PS : Merci à tous pour votre soutien, et au plaisir de vous rencontrer aux détours d’un terrain.
L’équipe Parlons Basket remercie chaleureusement Paoline Salagnac pour sa disponibilité et pour avoir accepté de répondre à nos questions !
On lui souhaite une excellente saison avec Bourges, et on espère la revoir sous les couleurs de l’EDF !
Interview réalisée le 11/12/14