On aurait voulu, pour faire plaisir aux fans de New York, que ce titre consacre un début de saison parfait. Mais c’est tout le contraire. En s’inclinant cette nuit face aux Cavaliers, les Knicks connaissent le pire début de saison de toute l’histoire de la franchise (bilan de 4-16). Tentative d’explication.
Carmelo en cause ?
Lorsque Carmelo Anthony a signé cet été un nouveau contrat avec la franchise de Big Apple, celui-ci ne se doutait pas que ce serait pour jouer des coudes dans les profondeurs de la Conférence Est avec un bilan, au bout de vingt matchs, plus pauvre que Charlotte ou Boston et à peine meilleur que Detroit. Tant que nous parlons de Carmelo Anthony, parlons-en vraiment. S’il a souvent tenu à bout de bras la franchise new-yorkaise, son match de cette nuit face à Cleveland relève de l’indigence. Seulement 9 points pour lui (avec un affreux 4/19 au shoot) et pas moins de cinq ballons perdus. Nul doute que pour que les Knicks se relèvent de ce mauvais pas, Carmelo devra être à un niveau bien supérieur à celui entrevu aujourd’hui au Madison Square Garden.
Une envie défaillante ?
Mais Carmelo est loin d’être le seul responsable de la situation. L’envie est peut-être également à prendre en considération. Les matchs de New York se suivent et aucun esprit de révolte ne semble habiter la franchise. Certes, il est bien trop tôt dans la saison pour commencer à paniquer mais il serait de bon ton de montrer une volonté plus accrue sur le parquet. Amar’e Stoudemire est d’ailleurs de cet avis, lui qui déclarait après la défaite face à OKC :
Quand je vois ce match contre OKC qui restait sur trois défaites… On doit être plus enthousiastes sur le terrain, plus impliqués mentalement. On doit se battre sur chaque balle perdue, chaque rebond. Il va falloir se lâcher » Amar’e Stoudemire
Certains chercheront également les raisons de l’avarie new-yorkaise du côté du jeune entraîneur Derek Fisher. Celui-ci peine à trouver des systèmes cohérents et même le 5 majeur est très souvent bouleversé. Ajoutez à cela l’histoire du temps-mort face à Brooklyn (Fisher demanda un temps-mort à 10’’ de la fin mais Carmelo n’entendit pas l’appel et manqua son shoot ce qui offrit la victoire aux Nets) et l’on peut se demander si Derek Fisher est aujourd’hui réellement l’homme qu’il faut aux Knicks pour sortir de cette situation.
Et les adversaires dans tout cela ?
Il est facile de taper sur les résultats de la franchise new-yorkaise mais il ne faut pas oublier que le basket est un sport qui se joue à deux équipes. Il est donc également intéressant de voir les performances des adversaires des Knicks. Force est de constater que sur les deux derniers matchs, les performances individuelles de certains adversaires n’ont pas aidé joueurs de Derek Fischer à sortir de leur mal-être. Contre Brooklyn tout d’abord, on a retrouvé un Brook Lopez comme on ne l’avait peut-être encore jamais vu cette saison (23 points, 8 rebonds). Mais le summum a été atteint cette nuit avec la performance exceptionnelle de Kyrie Irving (37 points à 12/18 au shoot). Sans cette performance de choix, nul doute que les Knicks se seraient imposés du côté de Penn Station. Mais dans ces conditions, pour une équipe déjà peu en forme, cela devient mission impossible.
Il reste donc aujourd’hui plus de 60 matchs au new-yorkais pour redresser la barre. Il n’y a donc pas encore péril en la demeure mais il faut veiller à ce que cette embrasure ne deviennent pas un incendie qui ravage tous les espoirs du Madison Square Garden.