Jeudi, le CSP Limoges a remporté son dixième titre de champion de France dépassant, ainsi, son ennemi de toujours : l’Elan béarnais.
(Crédit photo : J.P.)
Le club a vécu une décennie mouvementée puisque l’équipe a été reléguée en 2004. La période la plus difficile à vivre pour Frédéric Forte a été la relégation en Pro B de 2011 comme il le confie dans les colonnes du Populaire du Centre:
« (Cette saison-là) On a une superbe équipe et là, on a pris conscience que les phénomènes extrasportifs peuvent complètement plomber une saison. On ne maîtrise plus le terrain. Même pour l’équipe, le terrain n’est plus la priorité. C’est là où on prend conscience de la fragilité d’un club et en même temps, c’est peut-être le plus beau coup de pied au cul que l’on a reçu. Il nous a permis de grandir », explique le dirigeant limougeaud.
Cette période a toutefois permis au club limousin de recruter des joueurs majeurs pour la remontée qui a eu lieu l’année d’après : Joseph Gomis et Nobel Boungou Colo. Frédéric Forte est heureux de la passion que son équipe suscite. Toutefois, pour lui, ce n’est pas un aboutissement.
« Ça ne peut absolument pas être un aboutissement. Ça voudrait dire que l’on est arrivé au bout de la route. Ce n’est pas ça du tout. Quand je vois ce qu’il s’est passé hier (jeudi) avec ce monde dans le stade, la salle, j’ose espérer que l’on va encore apporter un peu de rêve et de bonheur à tous nos supporters. Il n’y a pas un club en France qui peut mettre 20.000 personnes sur un même lieu dont la majorité voit le match sur écran géant. Il n’y a pas dix clubs en Europe comme ça. Il faut arrêter de s’auto-dénigrer. C’est quelque chose de phénoménal. Notre force, c’est cet engouement même si parfois, c’est extrêmement difficile à vivre pour les joueurs. Ce titre est une étape ».
Pour terminer, Frédéric Forte a mis en valeur Jean-Marc Dupraz et son sang froid qui lui a permis de garder le contrôle de la situation:
« On a une salle bouillante, des joueurs bouillants, des médias bouillants, des partenaires bouillants et un président bouillant. Avoir un coach tranquille, réservé mais aussi capable de monter la voix quand il le faut, c’est bon pour nous. Il travaille pour l’intérêt du club. Pas pour le sien. »
Mais le plus dur reste à faire : jouer à jeu égal avec les équipes qualifiées en Euroleague.