Avant de jouer le match 3, l’équipe de Vincent Collet n’a déjà plus le choix : la victoire ou le CSP sera élu champion de France.
Pour le moment, Limoges est au-dessus de Strasbourg dans cette finale et cela est en partie du, aux coups durs qu’a subi la SIG durant cette fin de saison :
– Le départ d’Alexis Ajinça a été compensé par l’éclosion de Romain Duport, mais ils avaient un impact complémentaire à deux.
– Le départ de Ricardo Greer est certes quasiment passé inaperçu, mais il avait un rôle très important dans le groupe et servait de relais à Vincent Collet sur le terrain.
– Puis il y a eu ces deux blessures en PO, celle de Duport tout d’abord, qui dépeuple le secteur intérieur de la SIG. Andersen, seul, ne peut pas tout faire, malgré son talent. Surtout au niveau du rebond de l’équipe. Et puis, la blessure à la cheville d’Antoine Diot, même s’il a pu joué les deux matchs de cette finale, on le sent gêné et il n’arrive pour le moment pas à impacter le jeu de son équipe, comme durant toute la saison régulière.
D’un côté, il y a donc cette fin de saison compliquée au niveau de l’effectif de Strasbourg et de l’autre, il y a Limoges : le CSP joue son meilleur basket, au meilleur moment. Ses individualités et leurs egos ont compris que c’est ensemble qu’ils seront meilleurs et qu’ils atteindront leurs objectifs : remporter le titre de champion de France.
Pour empêcher que cela arrive, Vincent Collet espère une réaction de son équipe et toute de façon, elle n’aura pas le choix :
« On va surtout jouer la carte de la confiance et de la révolte. Jouer cet infime espoir comme un dernier souffle. Après, c’est le sport, advienne que pourra. »
Il souhaite également que ses joueurs extérieurs reprennent le dessus sur leurs homologues limougeauds, car pour le moment, c’est Alex Acker, JR Reynolds et Nobel Bongou Colo qui dominent dans cette finale :
« Ils ont beaucoup de joueurs talentueux à ces postes-là. Ils ont trouvé dans ces derniers matchs une abnégation, une alchimie qu’ils n’avaient pas toujours en saison régulière.«
Cependant, la tâche s’annonce encore plus difficile, quand on sait que ce match se déroule à Beaublanc : avec leur public surchauffé et qui ne demande qu’à s’embraser dès les premières minutes. Le CSP n’étant qu’à une marche de redevenir champion de France, son public va y croire encore plus. Le coach strasbourgeois s’attend donc à vivre l’enfer avec son équipe, mais peu importe. Ils devront vivre ou mourir à Beaublanc :
« C’est un scénario de mise à mort de l’adversaire et de célébration pour eux. Et le public se prépare à ça (…) Dans cette marmite de Beaublanc, il faut que l’on soit plus que discipliné pour ne pas favoriser la mise en ébullition. Il faut jouer ce match sabre au clair. On a un genou à terre, mais l’ambiance incroyable qui nous attend peut aussi nous galvaniser. On va se présenter là-bas en équipe. Et si on doit perdre, on perdra ensemble. »