Pour ce match, l’équipe de Nancy devait tout faire pour se qualifier alors que Strasbourg était handicapé par les absences d’Antoine Diot et Duport.
Nancy 57 – 62 Strasbourg
11 – 16 | 31 – 30 | 48 – 42 | 57 – 62
La défense strasbourgeoise embête l’équipe de Nancy. Strasbourg a mis deux trois points en peu de temps. Nancy passe enfin devant à cinq minutes du début. Mais Strasbourg joue libéré et ne laisse pas leurs adversaires jouer comme ils le voudraient. Le score à la mi-temps est de 11 à 16 car Nancy rate des actions immanquables. Les lorrains commencent mieux le deuxième quart-temps. Ils sont plus agressifs et attaquent plus le cercle. Nancy infligent un 10 – 0 à ses adversaires ce qui oblige Vincent Collet à prendre un temps mort. Pietrus porte son équipe des deux côtés du terrain. On ne voit que lui. Nancy use mentalement et physiquement ses adversaires. Ziaveni défend très fort sur son égal strasbourgeois. Leloup qui joue en poste 3 a le viseur dans la ligne de mire. Les alsaciens sont solides car ils résistent au choc imposé. Le score à la mi-temps est de 31 à 30. La première minute du troisième quart-temps est vierge de point mis à part deux lancers francs strasbourgeois. C’est dire si ça défend. Banks n’est pas dans son match et ressort aussitôt. Hannah met ses coéquipiers en valeur et marque aussi. Les alsaciens perdent beaucoup de balles. Ça pourrait leur coûter cher surtout que le match est très serré. Nancy arrive à marquer malgré la défense strasbourgeoise qui les fait travailler. Cette équipe s’échappe et ses adversaires prennent un temps mort. Le score à la fin du troisième quart-temps est 48 à 42 grâce à un dunk de Falker. Strasbourg n’arrive pas à marquer malgré les rebonds qu’ils prennent. Les joueurs veulent être trop collectifs et perdent des balles. On dirait qu’ils craquent. Nancy n’arrive pas à rentrer dans la raquette adverse. Anosike sort pour cinq fautes ça n’arrange pas Strasbourg. Jérémy Leloup est à 17 points et maintient son équipe dans le champ de Nancy. Les alsaciens mettent un 0 – 9. Il n’y a que six points d’écart. Nancy que l’on aurait cru finaliste déjoue complètement. Cette équipe n’est plus qu’à deux points de Strasbourg. Alors que les poursuivants ont égalisé, Banks sort et Harris perd la balle. Thorton met un panier qui pourrait emmener les deux équipes en cinquième match. Cette fin de match est improbable car Nancy avait créé son écart. Le score final est 57 à 62. En dernier quart-temps le score était de 20 à 1. Mon MVP est Jérémy Leloup qui a tenu son équipe.
Voici des réactions recueillies par le site du quotidien L’équipe :
Alain Weisz, entraîneur de Nancy,
«Banks a voulu gagner le match lui-même… (Soupirs). C’est quelque chose qui est pénalisant car ils sont vite revenus et nous ont paralysés. Ils n’avaient plus rien à perdre et ont tenté par Leloup et Thornton des tirs à trois points… Il n’y avait rien à changer pour nous, mais on a oublié de les empêcher d’avoir la balle pendant les cinq dernières minutes. C’est catastrophique. On était à cinq minutes de la finale et on choisit ce moment là pour s’arrêter de jouer.»
Paul Harris, ailier de Nancy,
«On a arrêté d’être agressifs, on a trop joué avec l’horloge et on a perdu des ballons… Cela peut arriver dans le sport.»
Florent Pietrus, intérieur de Nancy,
«On n’a pas pris de coup au moral même s’il n’est jamais facile de perdre un match comme ça. Mais c’est aussi la beauté des play-offs. C’est à eux maintenant d’avoir la pression chez eux. Ils savent qu’on est une équipe qui joue dur. On a manqué de lucidité sur la fin mais on a du coeur. Le match 5 sera une belle bataille.»
Jérémy Leloup, ailier de Strasbourg,
«On savait que cela allait être compliqué avec deux joueurs en moins (Diot et Duport blessés). A -14, on prend encore un panier et on est en vacances… Mais cinq minutes, ça peut être très long. On n’avait plus rien à perdre. Il fallait shooter et c’est rentré. C’était comme une finale. On s’en offre une deuxième chez nous. Mais, dans ces play-offs, est-ce un avantage puisque tout le monde peut gagner partout ?»
Vincent Collet, entraîneur de Strasbourg,
«Cela sentait la fin, alors je suis très fier du comportement d’une équipe qui a tenté, qui n’a rien lâché et qui a contrôlé alors que, dans ces situations, souvent, vous vous rapprochez et puis vous ne mettez pas le panier qui fait passer devant… C’est Nancy qui a été tétanisé et a perdu ses moyens. Ce qui s’est passé est assez incroyable. Cela s’explique à peine et cela remet les pendules à l’heure, par rapport à mardi dernier (match 1 gagné par Nancy à Strasbourg, 89-87), quand on avait mal joué les trois dernières minutes… Maintenant, il faut concrétiser chez nous devant 6 200 spectateurs car le Rhenus va encore être plein. Si quelqu’un avait un doute sur l’intérêt de ces séries en cinq matches, il est servi…»