Pour ouvrir ces demi-finales de Pro A, Limoges accueillait Dijon, dans une salle de Beaublanc surchauffé !!! Les supporters promettaient l’enfer aux dijonnais et ce ne fut pas forcément le cas …
CSP Limoges 70 – 71 JDA Dijon
12 – 25 | 24 – 44 | 47 – 57 | 70 – 71
Cinq de départ, Limoges : |
Cinq de départ, Dijon : |
1. Taureen Green2. Alex Acker
3. Nobel Boungo Colo 4. Adrien Moerman 5. Fréjus Zerbo |
1. T.J Campbell 2. Mykal Riley 3. Tony Dobbins 4. Andre Harris 5. Zach Moss |
Pour commencer, il faut préciser la nouvelle formule de matchs (depuis cette saison) pour ces demi-finales : elles se joueront au meilleur des cinq rencontres, le 1er à trois victoires et c’est direction la finale de Pro A.
Avant le coup d’envoi, la ferveur des supporters du CSP se fait sentir et entendre, mais contre toute attente, c’est les joueurs de Jean-Louis Borg qui prennent le meilleur départ. Ils développent un basket tout en maîtrise et avec beaucoup de patience, chaque action réalisée se fait dans le bon timing et les choix en attaques sont les bons. Un joueur poursuit sur sa lancée : c’est Mykal Riley qui sanctionne à trois points, les mauvais choix défensifs des limougeauds (ils passent sous les écrans). En face, les joueurs locaux ne réagissent pas et ne mettent pas les ingrédients nécessaire, pour répondre à cette entame de match parfaite de l’adversaire. En défense, il n’y a pas d’agressivité, le rebond n’est pas toujours verrouillé, la faute n’est pas faite quand il le faut. Bref, avec aussi peu d’intention défensive, Limoges ne peut exprimé totalement son jeu d’attaque fait de jeu rapide, de transition avec des shoots sur des 1ères intentions. Ils sont logiquement menés 25-12 à la fin du 1er QT.
Devant ce mauvais début de match de son équipe, le public de Beaublanc en a perdu sa voix et les encouragements se font rares. Un homme essaye alors de réveiller tout ça, Jean-Marc Dupraz, mais rien y fait, le CSP ne retrouve pas le jeu flamboyant développer contre l’ASVEL. En revanche, Dijon poursuit sur sa lancée et développe son jeu avec beaucoup de sérénité, avec à la baguette un T.J Campbell en forme. Après un nouveau temps-mort pris par le coach limougeaud, les présélectionnés en équipe de France, Adrien Moerman et Nobel Boungo Colo essayent de sonner la révolte, mais le 1er est maladroit dans ses shoots à mi-distance et le second, l’ai sur la ligne des lancers-francs. Mais la stat qui fera mal : c’est 0/10 à trois points à la mi-temps. Au bout de vingt minutes, le score est sans appel : 44-24 pour les visiteurs. La JDA est en train de réaliser le coup parfait dans ce 1er match et de reprendre par la même occasion l’avantage du terrain.
Aux retours des vestiaires, on se dit alors que le coach du CSP est rentrer dans ses joueurs et qu’ils les a bousculés dans leurs orgueils et leurs fiertés. Ce sont d’ailleurs ces mots au micro de Canal + sport. Mais les mots ne suffisent pas parfois, car sur les deux premières attaques, Limoges concèdent deux pertes de balles. A ce moment-là, difficile de croire à un retour dans la rencontre de l’hôte d’un soir et le public n’y croit pas vraiment non plus. Puis coach Dupraz décide de tenter un coup de poker en défense : il met en place (sur panier marqué) zone press (2-1-2) et une zone 2-3 sur demi-terrain. Dès les premières défenses, l’effet est immédiat. Dijon ne met plus dedans et Limoges arrive tout d’un coup à courir, ce qu’il n’avait jamais réussi à faire depuis le début du match. Après plusieurs possessions sans marquer et en encaissant deux contre-attaques, le coach dijonnais décide de stopper le match. Son discours est simple : il ne faut pas paniquer et être fort mentalement pour traverser cette période difficile. Faire circuler la balle face à cette zone, pour trouver des shoots ouverts. Mais cela ne suffit, le CSP est euphorique et il emmène son public dans son sillage. Le N°16 vert montre l’exemple en défendant sur le meilleur joueur adverse et en se montrant très agressif en attaque, ajouter à cela, une présence de tous les instants aux rebonds (10 au total). Ce choix tactique de Jean-Marc est une réussite et Limoges est à 10 points de Dijon, après 30 minutes.
Avant d’entamer ce dernier QT, le vainqueur de ce 1er match n’est pas encore connu et le suspens va être au RDV. Les joueurs du président Forte continuent sur leur lancée et réduisent petit à petit l’écart au tableau d’affichage. Jean-Louis Borg commence à s’énerver devant l’incapacité de ces joueurs à répondre à l’impact physique et le rythme de Limoges. Il prend logiquement un temps-mort et rentre littéralement dans ses joueurs. Il leur fait comprendre qu’ils sont capable de gagner ce match. Grâce au discours du coach, les dijonnais retrouvent un peu de couleurs, mais en face ce n’est plus l’équipe de la 1ère mi-temps, sans âme, sans rythme, sans intensité et sans agressivité. C’est un collectif qui se bat sur chaque ballon en défense, qui verrouille son rebond pour pouvoir se projeter vers l’avant et c’est une équipe qui développe son jeu. Avant d’attaquer les deux dernières minutes du match, Limoges a comblé son retard et est en course pour remporter cette rencontre. Les dernières possessions se jouent sur des détails : une aide défensive pas en place, une défense sur un écran pas correct. La dernière minute voit Limoges repassé devant au tableau d’affichage, grâce à Nobel Boungou Colo à trois points. Mais en face, Dijon répond avec deux points de Moss dans la raquette. Il reste alors trente secondes, JR Reynolds qui a pris la place de Taureen Green à la mène pour cette fin de match, répond présent sur la ligne des lancers-francs : 70-69 pour les verts. Coach Borg prend son dernier temps-morts et met en place une remise en jeu (côté). L’objectif est simple, mettre en bonne position de tir T.J Campbell ou Mykal Riley et aller au bout du temps réglementaire. Sachant qu’a ce moment du match, les deux équipes sont dans la pénalité au niveau des fautes collectives : s’il y a faute, il y aura lancer-franc. Tony Dobbins fait la remise en jeu, le meneur américain se démarque à l’aide d’un écran de Zach Moss, puis Andre Harris vient à son tour en poser un. Les joueurs de Limoges changent sur l’écran, Adrien Moerman se retrouve sur Campbell. Le N°44 stoppe son dribble, feinte le tir, le poste 4 du CSP sort de ses appuis, le meneur adverse avance sur son appui libre et vient tirer contre la planche avec réussite. 71-70 pour Dijon. Il reste alors 4 secondes, mais les joueurs locaux ne trouvent pas le shoot voulu par leur coach et la JDA réalise l’exploit de s’imposer à Beaublanc.
Quel match !!! En espérant que toute la série soit comme ce 1er match …
Voici les statistiques du match : http://www.lnb.fr/fr/Pro-A/200009/Resultat-match/8700/Limoges-Dijon (Source LNB)