La perfection. C’est ce que les Texans nous ont proposé pendant une 1ère mi-temps de rêve, propulsés par un Kawhi Leonard qui rentre tout de n’importe quelle position, un Boris Diaw en feu pendant 1mn30 (qui changera le cours du match), une pluie de 3 pts, et une parfaite maîtrise du ballon, à laquelle Tony Parker n’est pas étranger, avec un total de 18 passes décisives pour seulement 2 pertes de balle après 24mn de jeu (soit un ratio de 9…un truc de fou).
Le score à la mi-temps fait mal à la tête des Blazers : 70-51. Une véritable orgie offensive, et un régal pour les (télé)spectateurs.
Forcément, l’intensité baissera en seconde mi-temps, car il est quasi impossible de maintenir un tel niveau de jeu pendant 48mn, même pour une armada comme celle des Spurs.
On croira même à un possible retour de Nicolas Batum & Co, qui retrouvent d’un coup de la cohésion en défense, de l’adresse en attaque (gros match de notre Nico national, qui termine avec 21 pts) et un LaMarcus Aldridge enfin adroit (16 pts au final, mais à seulement 6/23 aux tirs).
Et les voilà revenus d’un coup à -8 : 99-91 !
Mais c’est le moment choisi par coach Gregg Popovich de pousser une nouvelle gueulante, et de remettre ses titulaires sur le terrain pour achever son adversaire.
Et ses voeux seront exaucés : suite à une nouvelle rafale de paniers à longue distance, l’écart repasse en quelques minutes à +17 sur un shoot de Manu Ginobili (16 pts pour lui).
Le score ne bougera quasiment plus, et les dés sont désormais jetés : les Spurs se rendront donc au Moda Center de Portland avec le gros avantage psychologique et statistique de mener 2 à 0 (94% des équipes ayant gagné les 2 premiers matchs à domicile d’une série en 7 manches, remportent la série).
Les Blazers ont en tout cas montré que sur un quart-temps et demi, ils étaient capables de jouer les yeux dans les yeux avec leur adversaire ; mais face à une équipe de San Antonio qui semble avoir enfin retrouvé son rythme de croisière (depuis le match 7 face à Dallas), avec notamment 7 joueurs à plus de 10 pts, c’est bien trop peu.
Cela risque donc d’être extrêmement compliqué pour ces jeunes Blazers de renverser la vapeur, mais poussés par leur public chaud comme la braise, tout reste encore possible.
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