Les dilemmes des Bulls (Rose, Boozer, Mirotic, Melo), quels changements opérer ?

Les blessures de D Rose (49 matchs joués en 3 ans et seulement 10 lors de la saison 2013-2014) a changé tous les plans de la franchise. Depuis 2 ans les Bulls font une croix sur leur saison à cause de ses blessures. Chi-town a donc pris le taureau par les cornes pour tenter de renouer avec leur illustre passé. Explications.

 

LE PASSÉ

Retour en arrière pour bien comprendre la situation, les Bulls viennent de se faire sortir 4-1 par le Heat. Lors de l’inter-saison ils coupent Rip Hamilton, laissent partir Nate Robinson (monstrueux lors de la série face aux Nets) et Belinelli aux Spurs. En retour, ils signent Mike Dunleavy, Mike James puis draftent Tony Snell et Erik Murphy. La profondeur de banc se réduit donc clairement et les Bulls perdent déjà deux scoreurs, pouvant prendre feu à n’importe quel moment.

Pourquoi ne pas avoir prolongé Belinelli et Kryptonate ? Pour ne pas exploser le salary cap, qu’ils avaient dépassé pour la première fois de leur histoire en 2013 (oui, Chicago est un gros marché, mais leur président Jerry Reinsdorf est un radin notoire).

Le point positif de cette saison devait être le come back de l’enfant chéri de la Windy City, j’ai nommé Derrick Rose. Malheureusement au bout de 10 matchs (le 22/11/13), Rose se blesse au ménisque et il ne rejouera plus de la saison.

A partir de là, les dirigeants n’ont qu’une idée en tête : repasser en dessous de la luxury tax. En effet,  avec le nouveau CBA, être plusieurs années de suite au dessus du salary cap se paye (chaque dollars au dessus du salary cap coûte 1,5$ de taxe et lorsque l’on dépasse le salary cap durant plusieurs années, le dollar au dessus du cap peux coûter jusqu’à 4.75$ de taxes).

Autant dire que les Bulls avec la blessure de Derrick Rose (et donc la fin de leur espoir de titre) ne pouvaient pas se permettre de rester au dessus du salary cap. Luol Deng est donc sacrifié, le joueur est irréprochable, c’est un combattant extraordinaire. Malheureusement Deng est trop cher (14 M$/an) et il est surtout en fin de contrat, avec une santé fragile. Les Bulls l’échangent donc contre Bynum (coupé dans la foulé, ce qui permet une économie de 8M$) et des tours de Draft.

Les Bulls passent donc d’une masse salariale de 79M$ à 71M$ (en ajoutant le trade Shengelia/Teague, il passe juste en dessous de la luxury tax). Ce qui leur permet pour l’an prochain de pouvoir obtenir une Mild Level Exception de 5M$ et de garder leur bi-annual exception à hauteur de 2.5m$. Du côté du sportif, Thibodeau et sa bande réalisent un parcours exceptionnel en finissant 5eme de la conférence l’Est (avec un bilan positif de 48-34).

La suite, une élimination piteuse face au Wizards. Le manque de profondeur de banc et d’un gros scoreur se fait ressentir.

 

LE PRÉSENT

Côté positif lors de cette inter-saison les Bulls ont plusieurs possibilités, avec deux tours de draft (16eme choix des Bobcats et leur 19eme choix), ils peuvent amnistier ou trader Boozer pour faire de la place sous le salary cap. C’est également avec une idée derrière la tête que Louis Admundson, Mike James et Ronnie Brewer ont signé des contrats non garantis pour l’an prochain à hauteur de 4M$ (ils pourront servir de monnaie d’échange lors d’un éventuel trade). Les Bulls ont également préparé la succession de Nazr Mohamed en recrutant Greg Smith (3eme pivot des Rockets coupé suite à sa blessure au genou).

 

LE FUTUR

Plusieurs plans s’offrent donc aux dirigeants des Bulls, trois se détachent clairement :

PLAN A : Un sign and trade avec les Knicks pour Carmelo Anthony est faisable (Boozer + les contrats non garantis d’Admunson, Brewer et James + un tour de draft par exemple). Je ne vois pas les Knicks accepter ce genre de deal (ils demanderont sûrement d’ajouter Gibson au trade et mettront un boulet type J.R Smith ou Bargnani dans le package). Deuxième option proposer un contrat à Carmelo Anthony sans passer par un sign and trade, c’est faisable mais en échangeant auparavant Dunleavy Jr., en coupant les contrats non garantis et en amnistiant Boozer.

 

PLAN B : En amnistiant Boozer et grâce aux économies faites cette saison, les Bulls peuvent très bien prendre Mirotic (un monstre en Europe, élu meilleur joueur du championnat espagnol et leader du Real Madrid) avec leur Mild Level Exception (5 M$/an) et resigner Hinrich (pour le minimum vétéran) et/ou DJ augustin (pour la bi-annual exception). Ils leur resteraient environ 8 M$/an pour signer Lance Stephenson par exemple qui est agent libre non restrictif (super défenseur qui irait parfaitement avec le système Thibodeau). Ce qui permettrait de décaler Butler en poste 3 (son poste naturel).Cela nous donnerait un 5 : Rose-Stephenson-Butler-Gibson-Noah. Et une profondeur de banc avec DJ et/ou Hinrich – Dunleavy – Snell – Mirotic – Greg Smith ainsi que les deux tours d’une draft 2014 qui s’annonce talentueuse.

 

PLAN C : Garder Boozer, signer des contrats de courte durée pour renforcer le banc et attendre la free agency 2015 (avec son lot de superstars Love, Aldridge, Millsap, Rondo, Irving, Faried, Marc Gasol, Affalo…)

L’été sera donc très chaud à Chicago et cette saison sera un tournant pour le futur de la franchise.