Le rideau va bientôt tomber sur la saison régulière de LF2 et le DMBC est officiellement relégué en N1, avant la dernière journée de championnat.
Avant de recevoir Perpignan, le Président Olivier De Mathieu, livre son ressenti sur cette saison ratée. Il exprime aussi sa colère envers les clubs qui ont obtenu le maintien à crédit, sans respecter l’équilibre de leur budget.
On apprend dans l’entretien accordé à La Voix du Nord que Sébastien Devos, entraîneur depuis cinq ans de l’équipe première dirigera l’équipe en NF1… pour la bonne et simple raison qu’il est en CDI !
« C’est un contrat blindé. Il y a une valse des coachs en L2, mais à moins que Sébastien démissionne… Limoges l’a fait, mais ça finit aux Prud’hommes et ça coûte cher. Dans son contrat, il n’y a aucune clause de résultat. L’ancien président (NDLR : à l’époque, Dominique Deprez était le nº1 du club et le manager était Christian Devos, le père de Sébastien) m’a laissé quelques cadeaux (sourire). »
On dirait que les entraineurs sont plutôt bien lotis du côté de la cité de Jean Bart : Sébastien Devos en CDI au DMBC, Christian Monschau au BCM sous contrat depuis 2008 et jusqu’en 2017… de quoi faire des envieux, par exemple dans le Sud de la France où Damien Leroux vient de se voir signifier la fin de sa collaboration avec le PABA.
Le Président du DMBC égratigne un peu la FFBB avec qui le club a joué le jeu de l’effort financier sans dépenser inconsidérément dans le recrutement et en respectant la masse salariale encadrée :
« Je suis déçu, fortement déçu. L’effort financier demandé par la fédé, on l’a fait. On l’a payé sportivement. On a engagé des joueuses moins fortes en fonction de notre budget. D’autres ne sont pas restés dans les clous. C’est simple : sur les cinq premiers clubs de Ligue 2, on trouve les quatre plus gros déficits. …Quelque part, certains ont triché, avec des magouilles sur les contrats. »
Il évoque également la question d’un éventuel repêchage :
« On attend toujours le verdict avec Perpignan, la décision du tribunal de commerce. J’espère qu’il y aura liquidation. Ils ont 1,3 M€ de déficit ! Il ne nous faut pas un repêchage, mais deux (NDLR : le centre fédéral, dernier, ne descend pas. Et le DMBC va finir avant-dernier). Je sais que Villeurbanne, qui monte en L2, est en redressement judiciaire. On saura courant juin. On va faire une équipe de N1, avec quelques joueuses susceptibles de jouer en L2. En début de saison, Fred Forté (responsable de la commission de contrôle de gestion à la fédé) avait dit qu’il privilégierait le financier au sportif, même s’il fallait faire une L2 à huit clubs. »