Golden State Warriors 109 – 105 Los Angeles Clippers
Golden State mène la série 1 – 0
(Crédit photo : Yarisaha)
19,339 spectateurs (n’ayant pas tous un t-shirt de même couleur, rare en Playoffs) étaient présents au Staples Center hier soir, dès 12h30 heure locale (21h30 heure française), pour assister à ce que tout le monde voyait comme la première vraie série avec tension, suspense et rivalité dès le premier tour de ces Playoffs, édition 2014 : Los Angeles Clippers – Golden State Warriors.
Pour ce qui est du suspense, l’intégralité des tribunes et des téléspectateurs fut servie. En revanche, le spectacle, a proprement parler, n’a pas vraiment eu lieu. Les deux équipes n’ont pas si bien joué que cela, la tension n’était pas vraiment au rendez-vous (pas de bagarre ni d’embrouille) et au final, c’est la moins bonne des deux équipes, du moins sur le parquet hier soir, qui a payé ses lourdes erreurs. Mais ce que l’on pourra également retenir, ce sont les nombreux problèmes et contestations en ce qui concerne l’arbitrage, d’un côté ou de l’autre du parquet, qui auront pu donner un nouveau tournant à cette confrontation très attendue.
Première Mi-Temps : Un début de match en deux parties
Comme souvent cette saison, les Clippers avaient pourtant démarré sur de très bonnes bases, en trombe pour ainsi dire, infligeant un 12-1 à Curry et sa bande, qui auront manqué leurs 8 premiers tirs. Mais ce que les Clippers ont peut-être oublié un peu vite, c’est que ce match était un rendez-vous de premier tour de Playoffs, une série à élimination directe, et que le temps n’était plus au show, mais plutôt à la défense et la concentration. Lentement mais très sûrement, les Warriors sont parvenus à recoller au score, laissant rapidement les Angelenos sur le carreau et perplexes, encore une fois comme ce fut le cas de très nombreuses fois par le passé. La première mi-temps se résume ainsi : danger, frustration et inefficacité (moins de 40% aux tirs et 20 balles perdues au dans la première partie du match).
Cependant, ce début de série s’annonce brûlant entre deux équipes qui ne s’aiment pas, ne s’en cachant d’ailleurs jamais. Glen Davis et DeAndre Jordan furent deux des joueurs les plus impliqués dans la rencontre, n’hésitant jamais à montrer leur incompréhension où à s’exhiber lors de quelques and-ones. En somme, un rythme vraiment tendu, mais un manque de finition presque choquant pour les deux équipes californiennes. Pour finir le premier quart-temps du match, c’est Jamal Crawford (qui a fait un mauvais match, qu’on se le dise) qui a permis de faire exploser le compteur de décibels du Staples Center, inscrivant un buzzer beater du milieu de terrain, avec une nonchalance qui lui est bien familière. Fin du premier quart : LAC 29-24 GSW.
On peut rajouter à cela quelques statistiques qui fâchent, que vous soyez fans de Lob City ou des Slash Brothers : 4 balles perdues dès les premières minutes du premier-quart temps juste pour David Lee, 2 fautes en 4 minutes pour Blake Griffin (6 à la fin du match), 4 sanctions pour Andre Iguodala avant la mi-temps. Sauf que le Doc et Mark Jackson ont opté pour deux choix tactiques différents. Le premier a rapidement sorti l’Earthquake du match, le second a voulu laisser jouer Iggy.
Plus de Griffin, plus de problème. C’est en partie ce qui a aidé les Warriors à revenir peu à peu dans le match, avec évidemment le retour de la réussite aux shoots du duo Curry (auteur de quelques exploits dont lui seul a le secret) – Thompson, ainsi que Steve Blake (le Splash Father) et Draymond Green, l’âme vivante de la baie d’Oakland. Au final les deux équipes se rendent coup pour coup et rejoignent les vestiaires sur un score de parité : LAC 52-52 GSW.
Seconde Mi-Temps : Une fin tendue
Mais la seconde période n’est pas à l’image de la première. Du moins, le troisième quart-temps fut une véritable tuerie offensive, et ceci est applicable aux deux adversaires du soir. Clairement, il est presque minimaliste de dire que Paul a rempli son rôle de franchise player dans le deuxième acte. Il s’est métamorphosé et a totalement assumé ses responsabilités, transportant l’équipe sur ses épaules, bien aidé par le tireur d’élite JJ Redick. L’adresse fut également au rendez-vous du côté des bleu et or, puisque Klay Thompson a enfin pu dévoiler sa palette offensive telle qu’on la connait. Excellent tireur a son habitude, il n’a pas flanché. En seulement trois minutes, le parquet a commencé a s’entourer de flamme, plus rien ne pouvait arrêter les deux équipes. Le score est passé, sans que l’on ne s’en rende compte, de 58-58 à 73-73… Mais les mêmes erreurs qui ont côuté cher aux Clippers et aux Warriors, à savoir le danger des 6 fautes, synonyme d’exclusion, a resurgi vers la fin du troisième quart. Blake Griffin et Iguodala reçoivent leur 5e faute chacun et retournent sur le banc. Le géant roux est accompagné de CP3, 4 fois sanctionné. Sans les deux cadres majeurs, et avec un secteur intérieur affaibli, LAC n’a rien pu faire d’autre que subir la fin du quart-temps : LAC 79-87 GSW.
(Crédit photo : SFExaminer)
Jermaine O’Neal et David Lee reviennent donc en quatrième quart-temps avec une réelle domination au rebond, et dans le jeu intérieur, offensif ou défensif. Les actions des Warriors sont fluides, les Clippers s’en tiennent à quelques shoots de Collison, Redick ou Crawford, qui tentent le diable pour maintenir le Titanic à flot quelques minutes de plus. Jusqu’au retour du capitaine Paul. CP3 est revenu et a montré ce qu’on voulait voir : du sang-froid, de la mène, du shoot et une rage de vaincre. »It’s over 9000 ! » pouvait-on penser en voyant chacun de ses tirs, pris dans des positions incongrues, rentrer avec une facilité se voualnt presque dérangeante. Mais c’est à ce moment là, que le match a pris un tout autre tournant. Tous les palpitants criaient à l’aide. 102-102 à seulement 2 petites minutes du buzzer.
Coup sur coup, Collison rentre un lancer, Harrison Barnes se réveille et punit derrière l’arc, les gars se battent pour choper les rebonds et défendent comme des dingues. Le problème ? Griffin est exclu au bout de 19 minutes, tout comme Iggy, comme on pouvait largement s’en douter. La fin de match est un supplice pour les cardiaques. Avec Steph Curry, Thompson, Paul ou Crawford, tout peut arriver. Seulement, même si Draymond Green loupe ses deux lancers, il est encore moins admissible que ce soit Chris Paul qui les manque à son tour dans un tel moment du match. Le match s’est terminé aux lancers et a profité aux Warriors, bien que les décisions arbitrales aient pourri l’ambiance de malade de cette fin de match (les arbitres repassant les ralentis au minimum 20 fois avant de se décider).
Côté Clippers, DeAndre Jordan a commencé le boulot (11 points, 14 rebonds et 5 contres), mais a juste oublié qu’il fallait aussi le finir en seconde période, où on ne l’a plus du tout vu. LAC a payé les errances défensives du Big Baby Davis (6 points et 6 rebonds), seul homme pouvant remplacer Blake Griffin (16 points) au poste 4. Paul ? Entre deux eaux. D’une part, il a explosé en seconde période et le come-back des Clippers lui est du. D’autre part, c’est aussi à cause de ses deux lancers loupés que LAC perd tout espoir de victoire en fin de match (28 points, 8 passes, 7 rebonds, 4 interceptions, 10/23 aux tirs, 3/6 aux lancers).
Côté Warriors, les joueurs ont répondu présents. Thompson (22 points, 7 rebonds, 5 passes) et Curry (14 points, 7 passes, 3 rebonds) s’entendent bien, mais c’est le secteur intérieur qui a pris de court les Clippers. Même sans Bogut, les Warriors ont pris le dessus sur Los Angeles (48 rebonds, contre 42 pour LA). David Lee rend une super copie de 20 points pour 13 rebonds, et Jermaine O’Neal remplit son rôle a merveille. Le match fut serré, mais en fin de compte, les deux équipes nous donnent un sentiment mitigé : LAC 105-109 GSW.