La France fait officiellement acte de candidature pour accueillir l’EuroBasket 2015 initialement prévu en Ukraine.
Et si la France offrait une dernière grande fête du basket à la bande de « TP » ? C’est dans l’air du temps depuis quelques jours et Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération Française de BasketBall, l’a confirmé la France se déclare prête à organiser partiellement voir totalement le prochain Eurobasket.
Situation inquiétante et retard sur les installations
L’Ukraine avait été nommée pays hôte en 2011, devant la candidature combinée mais avortée de la France, de l’Allemagne, de la Croatie et de l’Italie pourtant favorite. Le contexte économique et politique actuel de l’Ukraine ne donne aucune certitude à la FIBA quand à la capacité de l’État Ukrainien à pouvoir assurer le championnat d’Europe en 2015. En pleine crise nationale, l’avancée des travaux est très inquiétante, seulement 20% des infrastructures prévues sont prêtes à un an et demi de l’ouverture. Sept salles devaient voir le jour sur le sol Ukrainien pour accueillir la compétition, or on en décompte que six en cours de construction. De plus, la situation Ukrainienne actuelle a empêché, par deux fois, le secrétaire général de la FIBA Europe, en charge de contrôler la progression de l’organisation, de se rendre sur place.
Trois scénarios envisageables
Le président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat, multiplie les contacts avec les instances du basket ukrainien et continue d’acheminer son idée d’une candidature de la France jusqu’à la FIBA. Malgré les élections municipales imminentes, le président de la FFBB a déjà réfléchi aux futurs sites prêts à accueillir la compétition, ne serait-ce que pour le premier tour. Il s’est exprimé sur le sujet dans les colonnes de l’Équipe sur l’avancée du projet :
« J’avais fait cette proposition pour sonder le terrain et voir si on avait la capacité d’organiser très rapidement et correctement au moins le premier tour. Et j’ai aujourd’hui la certitude que c’est faisable. J’ai donc confirmé la candidature de la France, car je sais aujourd’hui que c’est organisable »
Mais le dossier est épineux car l’Ukraine a remis sa santé financière à jour, « l’Ukraine a payé ce qu’elle devait payer, et s’est donc mis en règle financièrement parlant. Il est donc plus compliqué de l’écarter maintenant » et dans le contexte actuel le pays de l’Europe de l’Est ne lâchera pas son Euro facilement.
« On n’en est pas encore là. Aujourd’hui, il y a trois cas de figure possibles : soit le président de la fédération ukrainienne organise seul jusqu’au bout, soit il ouvre à d’autres sites, ou encore la situation devient dramatique et la FIBA doit trouver un autre organisateur. » admet Jean-Pierre Siutat.
Une récompense pour le basket français
La France n’a plus organisé de compétition Européenne masculine depuis 1999 (4ème place), avec le succès de l’équipe de France cet été au championnat d’Europe 2013 en Slovénie, la réussite de l’organisation de l’EuroBasket féminin la même année en terre française, la santé du basket français se porte plus que bien et sa candidature présente de vrais arguments.
L’attribution partielle ou totale de l’Euro 2015 serait un pas de plus dans le développement du basket en France et une récompense pour ses bons résultats lors des dernières compétitions internationales. Mais ce serait surtout l’occasion d’offrir à la génération Parker un dernier baroud d’honneur, chez elle en France « dans le nouvel écrin de Mouilleron-le-Captif et surtout un Bercy rénové seraient alors assurément au coeur du projet… » selon le président de la FFBB. Rappelons-le, l’EuroBasket 2015 sera qualificatif pour les prochains Jeux Olympiques de Rio en 2016, annoncée comme la dernière compétition internationale pour Tony Parker. Une juste récompense et une grande fête du basket en France pourrait donc voir le jour en 2015 pour célébrer le plus grand basketteur français de tous les temps.
Le bureau central de la FIBA se réunit ce week-end, le dossier de la France sera une nouvelle fois à l’ordre du jour avec Jean-Pierre Siutat en première ligne pour défendre la candidature et les espoirs du basket français.