Comme chaque dimanche, notre partenaire NBA Flashback vous propose un retour aux sources en replongeant dans l’histoire de la Grande Ligue, afin de vous faire revivre les meilleurs moments depuis sa création en 1947 jusqu’à aujourd’hui.
Crée en 1989, la toute jeune équipe du Magic d’Orlando connaît, logiquement, des débuts difficiles en NBA (respectivement 18, 21 et 31 victoires lors de ses 3 premières saisons). L’arrivée d’un véritable phénomène lors de la draft 92, où Orlando a hérité du premier choix, change la donne. Shaquille O’Neal, pivot offensif surpuissant et hyper prometteur, va rapidement offrir au Magic ses premiers exploits dans la ligue. Dès sa première saison, le Shaq, qui affole les stats (24 points/14 rebonds/3,5 contres en moyenne à 56% !!) permet aux floridiens de finir avec un bilan qui, pour la première fois, n’est pas négatif (41-41). L’arrivée d’un autre espoir surdoué, Anfernee Hardaway (échangé contre un autre rookie, Chris Webber) au poste d’arrière en été 1993, permet au Magic de prendre une autre dimension. Sous la houlette de Brian Hill, la Franchise finit pour la première fois avec un bilan positif et décroche les Playoffs (4ème), avec la barre des 50 succès atteinte en prime. Toutefois, la postseason se révèle être un échec, avec un sweep encaissé contre Indiana. Le recrutement à l’intersaison 1994 de l’expérimenté Horace Grant, triple champion NBA avec les Bulls de Jordan, offre à Hill un starting five de feu: en plus du Shaq et de Penny, le Magic peut compter sur ses excellents extérieurs Dennis Scott et Nick Anderson, toujours fidèles au poste. Le premier cartonne derrière l’arc et constitue la principale menace de l’équipe dans ce secteur, tandis que le second apporte défense et scoring à l’arrière, sans pour autant gêner Hardaway. Grant apporte expérience, défense et menace à mi-distance. Avec la retraite toujours effective de Michael Jordan et la fin de l’invincibilité de Chicago, Orlando, pour bon nombre d’observateurs, devient le principal challenger pour le titre…
Pour sa troisième saison dans la ligue, le Shaq va y devenir un pivot dominant, malgré la présence de David Robinson ou d’Hakeem Olajuwon. Inarrêtable, O’Neal tire le Magic vers le haut, comme face aux Hornets lors du 3ème match de la saison, où il inscrit 46 points et gobe 20 rebonds, pour une victoire glanée aux prolongations. Penny Hardaway n’est pas en reste non plus (21 pts/7,2 pas/1,7 int), et la Franchise est à son Zénith. Les victoires s’enchaînent et se transforment en séries, comme celle de 9 succès consécutifs courant Novembre 94. Devenue, comme attendu, la meilleure équipe de l’est, Orlando achève la saison à la première place, avec un bilan de 57v/25d. Et si le retour de Michael Jordan en NBA redonne du crédit aux Bulls, et qu’Indiana s’affirme également comme un outsider redoutable, rien ne semble pouvoir empêcher le Magic d’atteindre la finale. O’Neal termine meilleur marqueur et 3ème meilleur rebondeur, mais n’apparaît même pas dans la first Team NBA (David Robinson, le MVP, lui est préféré); contrairement à Hardaway, qui s’affirme comme l’un des meilleurs joueurs de la ligue à son poste, pour sa 2ème saison seulement. Grant s’avère être le parfait complément du Shaq. Au premier tour des Playoffs, Boston ne résiste pas longtemps, et s’incline 3-1, laissant Orlando affronter les Bulls pour une demie très très attendue.
Battus (94-91) lors du Game 1, les coéquipiers de Scottie Pippen récupèrent l’avantage du terrain en s’imposant 104-94, sous l’impulsion d’un Jordan fantastique (38 pts, 7 reb, 4 ste, 4 blk) à l’issue du 2ème match. Brian Hill décide alors de remettre Dennis Scott dans son starting five. Orlando remporte le Game 3 au United Center, grâce à un super Shaq. Ce match, conclu sur le score de 110-101, est un tournant dans la série, désormais sous le contrôle du Magic. Même si Chicago revient à 2-2 après le Game 4, il concède les 2 dernières parties, et laisse son adversaire du jour se qualifier pour la finale de conférence. Le tour de force est réussi pour Orlando. Face aux floridiens, les Pacers d’indiana de Reggie Miller et de Byron Scott. Cette série sera serrée jusqu’au bout: menés 2-0 par les coéquipiers de Penny Hardaway, les Pacers réagissent chez eux et reviennent à égalité. Chaque équipe ne lâche rien à la maison: Orlando arrache le game 5 mais se fait corriger au Conseco Fieldhouse par la suite (123-96). Game 7: le Magic s’impose largement (105-81) grâce à une prestation phénoménale de son 5 majeur (Shaq en tête). Le voilà en finale NBA, contre les Rockets de Clyde Drexler et Hakeem Olajuwon. Les tenants du titre. Pourtant donné favori, Orlando va vite perdre la tête face à un adversaire qui va remarquablement jouer le coup. Lors du game 1, Shaq et ses coéquipiers arrachent la prolongation, au cours de laquelle ils s’inclinent (10-8). Le duel entre les 2 pivots stars au cours de cette partie est magnifique (26 pts/16reb/9 pas pour Shaq, 31 pts/6reb/7pas/4 cnt pour Olajuwon). Non content d’avoir repris l’avantage du terrain, Houston a surtout donné un coup de massue terrible au moral des hommes de Brian Hill. Incapables de défendre correctement, les floridiens cèdent à nouveau lors de la 2ème rencontre sous les coups d’Hakeem The Dream et de Drexler, surmotivés à l’idée de gagner à nouveau la bague. Le tandem Hardaway-Shaq est pourtant énorme, mais lors de cette finale très offensive, ce n’est pas suffisant. Condamnés à l’exploit, et de remporter au moins 2 des 3 déplacements au Texas pour rester en vie, Orlando n’y parviendra pas, encaissant même au final un sweep humiliant et difficile à digérer. Le titre revient à nouveau à Olajuwon et ses coéquipiers. Pour sa première finale, Orlando est passé à côté, oubliant totalement de défendre et se montrant incapable de profiter des match-up à son avantage. Néanmoins, cette saison aura été excellente et l’avenir s’annonce radieux pour ce Magic, qui choisit de conserver la même ossature pour la saison 1995-1996.
On prend les mêmes et on recommence donc, sauf que cette fois, Pat Williams (le GM) espère que l’expérience acquise lors de cette douloureuse finale sera profitable à l’équipe. Cela dit, malgré son statut de finaliste et son 5 toujours aussi impressionnant, le Magic ne part pas favori à l’est: les Bulls de Michael Jordan ont récupéré Dennis Rodman et entendent bien reconquérir le titre perdu il y a 2 ans. La saison régulière le confirme: Chicago a une longueur d’avance sur Orlando, après avoir réalisé, tout simplement, la meilleure saison de l’histoire! 72 victoires/ 10 défaites. Le Magic, loin d’être en reste, fini 2ème avec le meilleur bilan de sa jeune histoire: 62/20. Le choc tant attendu aura bien lieu, en finale de Conférence, aucune des deux équipes ne faiblissant en Playoffs (7 victoires en 8 matchs pour Orlando en postseason avant cette confrontation). Confirmé comme l’un des ténors de la ligue, voire comme le grand favori derrière Chicago, Orlando peut marquer les esprits et même l’histoire s’il bat la team de Jordan. Avec un Hardaway au sommet de son art, un Shaq qui a su vaincre des problèmes personnels pour revenir encore plus fort et le reste de son roster au point (notamment Dennis Scott, meilleur shooteur a 3 points de la ligue), l’exploit apparaît comme possible. Il n’aura pas lieu. Humiliés 121 à 83 lors du premier match par des Bulls tout simplement injouables (malgré 38 points de Penny), le Magic ne parviendra jamais à contenir Jordan et ses coéquipiers. Le Game 2, perdu de 5 points, laisse pourtant entrevoir du mieux, mais le Game 3 se solde pas un échec net et une incapacité à trouver la faille dans la défense des Bulls. Le Magic, en effet, est limité à 67 points. Nick Anderson et Dennis Scott ne sont pas dedans. Grant, lui, se blesse et ne joue plus de la série, remplacé par Koncak. Point faible habituel d’Orlando, le banc ne répond pas plus présent. Hardaway se casse les dents sur la muraille rouge tout en faisant preuve de courage, à l’instar du Shaq. Mais ce Chicago-là est intouchable. Encore une fois, la défaite se transforme en déroute: 4-0. Un troisième sweep qui sera inacceptable pour Shaquille O’Neal, blessé dans son orgueil et si désireux de rafler la fameuse bague…
LE DÉPART DU SHAQ
Trop marqué par ces 2 derniers échecs, le Big Cactus ne prolonge pas son contrat et signe en tant que free-agent chez les Lakers, où il triomphera 3 fois du titre et atteindra une autre finale. Sans lui, le Magic, trop affaibli, ne sera plus en mesure de rejouer le titre. Privé de son joueur vedette, Brian Hill change de système, misant tout sur l’extérieur, et Anfernee Hardaway, mais se retrouve privé de ce dernier en raison de blessures. Scott ne confirmant pas son excellente saison, et Anderson étant sur la voie de la régression, le principal atout se nommeRony Sekeily, remplaçant du Shaq au poste de pivot. La superbe saison de cette recrue ne fait pas pour autant décoller le Magic qui, comme attendu, décline lentement. Hill est viré après 49 matchs et un bilan de (24-25), et Orlando termine seulement 7ème de l’Est. Battu au premier tour des Playoffs par le Heat, il entame son chemin de croix. En 1998, il ne se qualifie pas pour les Playoffs, avec un bilan de 41v/41d, une première depuis 1993. Hardaway, malgré toute sa classe et son incroyable talent, ne parviendra jamais à mener son équipe vers les sommets, également miné par des soucis physiques. Grant et Anderson partent, le Magic se désintègre progressivement et redevient une moyenne équipe à l’est, voire mauvaise. Il mettra des années à rejouer le titre! Il faudra en effet attendre 2009 pour retrouver sa trace en finale NBA. Mais il s’y inclinera contre LA, 4-1.
BILAN
1996-97 | 45-37 | 54,9 % | Premier Tour de Conférence | |
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1995-96 | 60-22 | 73,2 % | Finales de Conférence | |
1994-95 | 57-25 | 69,5 % | Finales NBA | |
1993-94 | 50-32 | 61,0 % | Premier Tour de Conférence |
PENNY HARDAWAY ET LE SHAQ EN IMAGES
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