Le boycott de Perpignan est levé !
Perpignan jouera donc son 1er match samedi 18 décembre à domicile contre le CFBB ; ce sera le seul match en 2013. En effet, le match du 21 décembre prévu au calendrier contre le RVBC sera repoussé pour raison d’intendance, le club visiteur n’ayant pas préparé ce déplacement puisqu’il devait initialement boycotter le match.
Après la réunion de conciliation organisée mercredi 11 décembre entre la FFBB, le club Catalan et les 12 clubs contestataires, le championnat de LF2 va reprendre. Les frondeurs vont lever le boycott, les 4 forfaits de la SIG, LTB29, RBF et CBBS sont annulés et Perpignan a 26 journées de championnat à jouer en 16 semaines, avec 7 joueuses.
Rappel des faits
Mercredi, la Fédération a demandé aux clubs de jouer tous les matches et proposé d’annuler les matches forfaits. Réunis en conférence téléphonique jeudi, les douze présidents sont arrivés à une position commune et ont ensuite chacun annoncé, vendredi au président de la Fédération, Jean-Pierre Siutat, leur intention de cesser le boycott.
Même si, précisent-ils dans une lettre commune: « la situation qui nous a conduits, chacun d’entre nous et individuellement, à ne pas jouer Perpignan Basket n’a pas changé. Nous pensons que Perpignan ne devrait pas se trouver en situation d’arbitrer le championnat».
S’il était à prévoir que les présidents n’iraient pas jusqu’à dynamiter le championnat, la décision de revenir sur le boycott des rencontres du cycle aller a, elle, de quoi surprendre.
Luc Pfister explique dans les DNA «Certains clubs, autres que la SIG, ont eu une telle pression des collectivités territoriales, principaux financeurs, qu’ils ont craints pour leur survie et n’ont pas pu se permettre de boycotter ne serait-ce qu’un match. Par solidarité, tous les autres clubs ont donc suivi».
Par solidarité, sûrement, mais aussi pour éviter de perdre des points et d’être désavantagé au championnat, comme l’avouait dernièrement le Président du COB dans la presse locale calaisienne. La lettre adressée au président de la Fédération précise encore «Nous avons enregistré que vous seriez intransigeant vis-à-vis de Perpignan à propos du respect de la réglementation, du contrôle de gestion, des règles de participation, des sanctions et pénalités». Quant au président alsacien, il conclut : «notre action aura permis de mettre en lumière une situation anormale».
La fin du boycott ne signe pas la fin du problème pour le club catalan ; même si « ..dans l’intimité du gymnase Pons on savourait l’instant entre deux coupes de champagne.. » (l’Indépendant du 14décembre 2013), le TA de Montpellier examine toujours sur le fond la validité de la rétrogradation de Perpignan par la FFBB, et l’Association Sportive de Perpignan est toujours en Redressement Judiciaire.
Et le championnat alors ?
Il restait à la FFBB de valider la décision des clubs et de prévoir un nouveau calendrier qui à été rendu public hier.
Le président de Perpignan a fait savoir à ses homologues que Perpignan refuserait de monter en LFB si l’équipe était en situation sportive de le faire, et qu’il ne souhaitait pas organiser le F4 ; les dirigeants du club catalan ont fixé à François Gomez et son équipe (Dieng, Lo, Bertal, Dtachy, Okou, Ayissi, Constant) l’objectif de « maintien confortable » en LF2, ce à quoi répond l’intéressé : « Les objectifs que les filles vont se fixer peuvent être différents » !
Dans le journal l’Indépendant F. Gomez dit « partir dans l’inconnu », confronté à une alchimie compliquée entre « préparation, travail, récupération, gestion des organismes puisque les filles joueront 25 à 30mn tous les matches » surtout que les déplacements avec 2 matches par semaine vont empiéter sur la récupération.
Une équation à plusieurs inconnues donc, pour cet entraineur chevronné et son équipe de pro qui semble pourtant taillée pour la LFB ; sans compter l’hostilité que risque de rencontrer le club de Perpignan aux quatre coins de France, tant ce feuilleton aura fait couler de l’encre et provoqué des ressentiments unanimes chez les dirigeants des clubs de la division.
BoB