Joueur emblématique de Le Mans Sarthe Basket, et récemment champion d’Europe avec l’Equipe de France, c’est au tour de Charles Kahudi de se prêter au « jeu » du Ils nous parlent basket !
Présentation :
Parlons Basket : Peux-tu te présenter rapidement à nos internautes (nom, surnom, âge, taille, poids, ville actuelle, poste, club actuel…)
Charles Kahudi : Je m’appelle Charles Kahudi, je suis joueur de basket au Mans en Pro A, je fais 1,97m pour 100kg, on me surnomme Chuck ou alors l’Homme et j’ai 27 ans.
PB : Comment as-tu découvert le basket, et à quel âge ?
CK : J’ai découvert le basket par l’intermédiaire de potes, en benjamins 2e année dans mon quartier de Beauvais à l’époque quand j’étais gamin.
PB : Ton parcours (du premier club jusqu’à ta carrière professionnelle) ?
CK : J’ai commencé à Beauvais justement dans ma ville au COB qui évoluait en N1 à l’époque et qui est monté en Pro B mais bon depuis ils ont rétrogradés de pas mal de divisions mais voilà. Donc j’ai fait Beauvais en jeune et en minimes je suis parti sur un Pole Espoirs, celui de Picardie qui était à St Quentin à l’époque. Pour jouer en minimes France j’ai été à Longueau, équipe de la Somme.
Ensuite après un essai infructueux à Cholet, je suis revenu jouer 1 an à Beauvais en Espoir Pro B et cadets France division 2 pour après repartir faire un essai à Cholet et j’ai été prit dans le centre de formation du Cholet Basket. Donc j’ai fait mes dernières années cadet à Cholet un peu d’Espoir et puis vers 19 ou 20 ans je suis parti pour Evreux où j’ai fait 2 ans en Pro B puis je suis remonté en Pro A une année à Dijon et pour finir je suis arrivé au Mans en 2009 et voilà depuis j’y suis encore.
PB : Nous savons maintenant que tu es poste 3, mais peux-tu décrire un peu plus ton style ton jeu ? Quels aspects de celui-ci dois-tu encore travailler ?
CK : Je suis un joueur qui a des qualités naturelles athlétiques, je suis dense physiquement, j’ai un gros volume physique, je suis un joueur adroit dans le shoot extérieur, en général je suis un joueur adroit. Faut que je continue de travailler mon jeu avec ballon, donc tout ce qui est dans l’aggressivité avec ballon pour pouvoir devenir plus un scoreur et voilà. En gros il faut que je travaille mon jeu offensif pour être un plus gros scoreur.
Questions d’actualités :
PB : Comment as-tu vécu le championnat d’Europe de septembre dernier avec l’équipe de France et surtout de le gagner?
CK : C’était une expérience extraordinaire, c’est historique de faire partie de ce groupe de mecs, ce groupe de potes qui ont fait ce truc là, c’était énorme. J’en ai un très, très bon souvenir, c’est une récompense pour le travail fourni. Chacun a son parcours et le mien est assez atypique donc c’est une grande fierté et on attends la suite.
PB : Penses tu que TP, Bobo et Flo seront la pour les JO et aimerais-tu faire partie de l’aventure?
CK : Je pense qu’il auront envie, ils auront à cœur d’être présent, maintenant c’est encore à la fois loin et pas très loin donc beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là. D’abord j’espère que tout le monde restera en bonne santé et puis le reste suivra. Moi si je suis en bonne santé et si le coach fait appel à moi bien sur que je voudrais faire partie de cette aventure là.
PB : On a pu voir quelques images, mais expliques nous vu de l’intérieur comment s’est passée la mi temps face à l’Espagne, comment as-tu vécu le « coup de gueule » de Tony Parker par exemple?
CK : C’était normal parce que ça rappelait un peu 2011 en quart de finale contre la Grèce où on était endormi, on jouait pas, on avait l’impression qu’on avait un petit peu peur donc il fallait se réveiller, il fallait un coup de gueule et c’est venu de Tony, et de Boris par la suite, c’est leur rôle dans l’équipe, c’est la anciens, c’est les joueurs majeurs. C’était aussi pour eux le moment de décrocher ce titre parce que depuis le temps qu’ils couraient après. Nous on est plus jeunes donc on aurait eu peut-être l’occasion que sa puisse se reproduire mais pour eux c’est vrai que c’était vraiment très important donc il ont la culture de la gagne, ils nous l’ont inculquée et sa part aussi de ces coups de gueule la.
PB : Quels sentiments as-tu ressenti lors du retour en France à être reçu par tous les supporters à l’aéroport, être très demandé par les médias, te rendre à l’Élysée rencontrer le président?
CK : Oh ba ça va c’était cool, on a senti de la ferveur et justement l’engouement envers le basket français même des non basketteurs donc c’est très bien pour notre sport, maintenant il faut construire la-dessus et je pense que la fédération et la ligue font le boulot de ce côté-là. On voit que le basket est de plus en plus présent à la télévision même sur les chaînes en clair avec France 3 qui accueil des matchs de Pro A maintenant. Donc c’est bien faut continuer comme ça.
PB : Ca fait maintenant 5 ans que tu es au Mans, quel plan de carrière prévois-tu? Envisages-tu un départ à l’étranger pour disputer l’Euroleague par exemple?
CK : J’ai envie de m’exporter c’est sur, maintenant la situation actuelle en Europe est un peu compliquée, c’est un peu la crise partout donc il faut trouver le bon endroit et la meilleur situation pour moi et ma famille. On va y réfléchir, faut voir ce qui se présente et se poser les bonnes questions.
PB : Avec un bon début de saison avec le Mans, quels sont tes objectifs et ceux du clubs pour cette saison?
CK : Moi je m’en suis pas caché, j’ai envie de remporter un titre avec mon club, peu importe lequel, maintenant c’est vrai que la saison est longue, la Pro A est très dense donc faut essayer de rester dans le haut de tableau d’abord pour avoir le meilleur tirage possible en Playoffs. Et après pour participer à toutes les différents compétitions comme la coupe de France, la Leaders Cup qui se présente à nous pour essayer de bien figurer.
PB : As-tu déjà pensé à ta reconversion? Dans quoi te verrais tu après le basket?
CK : J’y pense un petit peu tous les jours, donc je continu un peu à y penser mais on verra. J’ai déjà un BTS mais bon est-ce que je vais l’utiliser plus tard dans ma reconversion ça je sais pas. En tout cas pour l’instant j’ai un Bac +2 c’est déjà ça.
Quel est ? :
PB : Quel est ton idole ?
CK : J’ai pas d’idole. J’ai un exemple, c’est mon père mais j’ai pas d’idole.
PB : Le coach à remercier ?
CK : Remy Vallin (ndlr : actuel coach d’Evreux en Pro B) qui m’a fait prendre du plaisir à jouer au basket.
PB : L’adversaire le plus coriace que tu as rencontré dans le championnat de France ?
CK : En France ? Blake Schilb (ndlr : actuel joueur de l’Étoile Rouge de Belgrade et ancien joueur de l’Élan Chalon).
PB : Ton rituel d’avant match ?
CK : J’en ai pas spécialement, c’est au feeling.
PB : Ton match référence ?
CK : Oui, j’ai fait un gros double double, à l’époque contre Roanne quand je jouait sur le poste 4, j’ai du faire 28 points et 11 ou 12 rebonds mais sinon j’ai le match qui m’a fait un peu rentrer dans le cercle : le match de Playoffs à Paris contre Paris de l’époque où il y avait Vassallo, j’avais fait un très bon match, c’est le match qui a déclenché un peu l’intérêt du coach de l’Equipe de France je pense.
PB : Ton pire souvenir en tant que basketteur ? Et le meilleur ?
CK : Le pire ? J’en ai pas vraiment parce que c’est un jeu on fait que s’amuser, on gagne et on perd c’est un jeu. Le meilleur ? L’Euro, gagner l’Euro, c’est énorme.
PB : Michael Jordan ou LeBron James ?
CK : Jordan
PB : Ton cinq idéal ?
CK : Je dirais, Magic, Jordan, T-Mac à la belle époque, après en poste 4 Charles Barkley et en poste 5 je mettrais Hakeem Olajuwon.
PB : Ta musique du moment ?
CK : Stromae.
PB : Ton plat préféré ?
CK : Woaow, c’est très varié parce que je mange beaucoup, je suis très gourmand donc franchement les plats de ma mère ou les plats de ma femme je te dirais.
PB : Ton film préféré ?
CK : Mon film préféré ? Un prince à New York.
L’équipe Parlons Basket remercie chaleureusement Charles Kahudi pour avoir accepté de répondre à nos questions !
Interview réalisé par Parlons Basket le samedi 30/11/2013 (téléphone).